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des auteurs et des titres par PoinG

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Y fait chaud, y fait mou, y fait bon lire partout comme une caresse au cerveau. Je n’ai pas besoin de bcp de sommeil, alors souvent je m’endors sur une page et je finis le livre aux premières lueurs qui me réveillent bien avant le réveille-matin. Ma table de chevet déborde de bouquins, alors pourquoi ne pas faire ici un bassin à bouquins, ceux que vous avez lus, ce que vs aimez ou abhorrez. Je commence le remplissage au tuyau : - Rebecca Miller, Les vies privées de Pippa Lee : un agréable récit de la vie d’une femme arrivée à la cinquantaine et dont les premiers chapitres ne laissent pas imaginer qu’elle aurait pu vivre autre chose qu’une vie bien rangée. J’ai bien aimé l’écriture limpide, lucide et en rien prétentieuse qui s’enfonce dans les sous-bois d’un destin plus ou moins bien maîtrisé et qui casse l’étiquette du paraître dans le genre « on est plusieurs dans un seul être ». Nombre femmes, arrivant au seuil d’une maturité, doutent de leurs choix et les reconsidèrent avec lucidité et humour, c’est ce que fait Pippa Lee au fil des pages et je m’y suis retrouvée par moments. - Arthur Miller, Présence, Six nouvelles inédites. On connaît Miller pour ses engagements, ici il apparaît sous un jour plus sensible qui vient donner un peu de chair à l’homme que je m’imaginais plutôt aride, mystérieux et taiseux. Un style sec et très cinématographique dans sa description des détails, on dirait qu’il découpe décors et personnages comme ces mini sculptures de papier dont on fait des ombres chinoises, c’est précis, net et parfois envoutant. Bien-sûr il est préférable d’aimer le style de la nouvelle, ces micro univers qui s’interrompent dès qu’on commence à s’y installer. J’ai bien aimé le style et surtout les ambiances intimistes. - Pascal Garnier, Cartons. Pascal Garnier n’est pas un écrivain très connu ms qui gagnerait à l’être. Pour ma part, je l’ai découvert un an après qu’il ait eu la mauvaise idée de s’éteindre et depuis ce jour je distille mon plaisir à lire tout ses écrits. J’arrive au bout avec Cartons, peut-être pas le meilleur de tous, mais toujours la même noirceur trempée d’humour comme dans le lait de la tendresse humaine. -Michel Erman, Le goût dans tous ses états. Un recueil de dix textes écrits par dix auteurs experts. La notion de goût y est explorée. C’est une mine d’or pour ceux qui l’affectionnent et aiment à l’analyser. Alors que les média diffusent à tour de bras des notions culinaires à toutes les sauces jusqu’à l’écœurement, il est rafraîchissant de lire des lignes qui renseignent en mode roboratif. Je précise : Ni images, ni flatulences. -Gérard Garouste avec Judith Perrignon, L’intranquille. Garouste, le peintre avec lequel j’ai toujours eu du mal et je ne comprenais pas pourquoi, mais ses toiles me restaient hermétiques, violentes parfois grossières. Ce petit bouquin de 150 pages a fait plus que tous mes efforts durant des années pour tenter de comprendre sans rejeter d’emblée cet artiste dont l’œuvre traverse les frontières avec tant de succès. Au-delà et même si l’on n'est pas sensible à la peinture, c’est une histoire forte et bien sous-titrée « autoportait d’un fils, d’un peintre, d’un fou ». -Paul Virilio, Le Grand Accélérateur. Je l’ai lu, relu et je le relirai. C’est une réflexion sur l’accélération permanente de notre société sur la route du progrès technologique et scientifique . Un décryptage terrifiant d’un monde qui ne cesse de courir tête baissée. Ça peut prendre l’allure d’un roman S.F. sauf que l’on connaît plus ou moins tous les « gadgets » sans pour autant en maîtriser tous les sens et implications. C’est un court essai, mené tambour battant et ça fait peur ! (Quand je pense que j’ai une tapette pour virer les moustiques alors qu’il existe une application qui les éloigne sans effort.) -Ernest Hemingway, Paris est une fête. Je n’arrive pas à savoir si j’aime ou pas. Ce livre me fait penser à un invité qui se serait invité, qui n’est pas déplaisant, parfois intéressant, parfois gonflant, parfois drôle, parfois fat, parfois envahissant, parfois… enfin bref, je suis partagée. Chronique d’un plus ou moins mondain qui raconte sa vie à Paris, ses rencontres (souvent prestigieuses et révélatrices d’une communauté d’artistes ou d’un milieu (le « bling-bling » de l’époque) entre 57 et 63, ses envies, ses erreurs… Un Journal, un poil snob parfois, assez viril, c’est un voyage intérieur qui parle aussi de la condition d’écrivain. -Jim Harrison, Aventures d’un gourmand vagabond, le cuit et le cru. Moi je trouve qu’il y a du Hemingway dans Harrison ou le contraire. Je m’y suis mieux retrouvée parce que ce mec est un gourmand invétéré et qu’il parle de nourriture avec délice sans trop en faire en mêlant souvent le bon sens d’un caractère terrien et les sens. J’ai eu l’impression de monter sur son dos de Gargantua et hop là, en route pour une méga tournée des grands-ducs et comme chacun sait, se mettre à table, c’est aussi se dévoiler ou avouer ses secrets. Ce bouquin est dédié à Gérard Oberlé, un autre obsédé de la bonne chère, du vin et de la littérature comme en témoigne son génial ouvrage Les Fastes de Bacchus et de Comus. En gros, c’est un livre pour obsédés ! -Jeanne Benameur, Profanes. Et comme il en faut pour tous les goûts et bien qu’il y ait eu ici une très bonne critique de ce bouquin, ce qui m’engagea à fondre dans ces lignes comme on plonge dans la mer, malheureusement, je suis restée sur le bord des pages comme en lisière de route, aucun des personnages ne m’a vraiment touchée. Je crois que le style de Jeanne Benameur ne me captive pas. C’est comme ça. Parfois la rencontre ne se fait pas et comme je ne suis pas du genre à forcer les choses, j’ai abandonné la lecture à mi-parcours. Tant pis pour moi. http://www.pointscommuns.com/jeanne-benameur-commentaire-lecture-107656.html Je vais renvoyer tout ce monde-là à leur maison pour les échanger contre d’autres, alors si vous avez des titres à suggérer… Et puis c’est de saison de monter dans les arbres pour ne plus jamais en redescendre.

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