Cétait il y a très très longtemps.
Et très loin, très très loin.
À des années lumière
Du calme et de la sérénité.
Cétait à une époque
Où tout était encore possible.
Tout reste toujours possible.
Où les curs étaient jeunes.
Malléables. Palpables.
Ils le restent toujours.
Ou ne le sont jamais.
« Et ce regard indéchiffrable ».
Jaurais été capable de trouver
Toutes les raisons au monde,
Profondes ou futiles,
Pour expliquer
Pourquoi nous ne serions pas allés
Marcher ensemble,
La main dans la main,
Avec une vision commune
Vers lhorizon des souvenirs.
Parce que cétait toi.
Parce que cétait nous.
Tu étais au fond de mon cur.
Et sest produit une sorte de lente mutation.
La théorie de lévolution assure
Que le processus est toujours lent.
Lent, subtil mais redoutablement efficace.
Cétait un dimanche matin
Assez tôt, le ciel était bleu.
Le soleil frais de lautomne
Puisait dans ses dernières réserves
Toutes les munitions du cur et de lâme
Pour garnir le plat des sentiments.
Jétais venu en avance mais tu étais déjà là.
Gisant. Non, lisant sur un banc.
Tout près de la scène. De la Seine.
Lesprit encore engourdi dune courte nuit.
Ce fut alors dans la torpeur de la Découverte,
Échange de pensées ultimes :
« Et te voilà en face de moi »
« Quelle belle arrivée ! »
"La Bienvenue" de Calogero :
http://www.youtube.com/watch?v=X8SFryWKpdE
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