Aujourd'hui je vous présente un monologue imaginaire, un peu comme si on écoutait un homme seul (moi ?) au téléphone, mais ce n'est pas tout à fait ça non plus, parce que l'interlocuteur est imaginaire aussi.
Hey !? Comment vont les études ? Bientot finie(s) ? Jamais tout à fait j'imagine.
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Et le guitariste, c'était bien un guitariste ? ...lui fini, oui j'imagine oublié...? Oui sans doute, on a le droit d'aimer et de se retrancher - malgré tout. Surtout si on a entrepris quelque chose, c'est normal...
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Dis toi que tu es un Homme, comme les autres, ce qu'on ne peut certes pas dire de toutes les femmes... pas de tous les hommes non plus d'ailleurs.
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Non ce n'est pas une question de sexualité. Pas du tout. Au contraire il y a dans le choix de l'homosexualité, ou l'acceptation revendiquée, je ne veux pas faire de polémique, un courage, une virilité, indéniable.
Nonobstant qu'on puisse prétendre à l'humanité courageuse pour d'autres motifs.
Cette assertion m'est d'autant plus chère que je ne suis pas gay. Mes 10% d'homosexualité sont une minorité pacifique, dont l'expression libre est tout à fait tolérée du moment qu'elle ne cherche pas à dominer les 75% de straight et les 15% de divers.
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Oui, c'est comme ça. Je cherche un homme, moi.
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Je me suis perdu. J'ai fui, j'ai manqué de courage. J'ai suivi ma pente...Je me souviens que ça te mettait en colère, cela, à l'époque, les gens qui ne se réalisaient pas.
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Pas tout à fait comme tu me l'avais prédit. "tu te perds, pour une plume", ce sont les mots que tu avais employés je crois.
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Voila. Mais n'est-ce pas ce qui te plaisait ? Ce dressage presqu'à l'allemande d'un cheval puissant, ces sabots qui volaient puis alternativement crochaient, battaient la terre en arrachant des mottes qui volaient alors comme des bombes volcaniques ?
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Mais c'était trop dur. J'ai relu ces trucs depuis. Le fruit de cette torture que je m'infligeais. Et ça ne vaut rien. Je devrais recommencer. Ce qui est au dessus de mes forces.
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Non je ne me réprime pas, la preuve.
Allez, si, tu as raison.
Je dis à ma fille, qui me ressemble, mais pas trop, qu'elle est orgueu-nieuse.
"Non, je n'ai pas besoin de câlin" ou "non je n'ai pas de problème, je vais très bien. séjusteke tumembetes" me dit-elle.
C'est ça une orgueu-nieuse.
Ma merveille, ma princesse, ma chenille urticante que je devrais laisser s'envoler dans le vent pour qu'elle vive un été de fleurs, et de danger.
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J'ai adoré être un jeune père. Comme l'autre là "si j'existe c'est d'être fan", quelle magnifique chanson, une révèlation existentielle pour moi. Je n'ai jamais été vraiment fanatique, mais gràce à cette chanson j'ai compris ce que c'êtait.
http://youtu.be/wkdvv_ZsLiQ
Moi si j'ai existé c'est d'être père.
Pour être capable d'aimer il aura fallu que j'en abatte et ratiboise des barrières intèrieures, peut-être trop. Peut-être que le ressort en est usé ou cassé. Ou que les élans s'épuisent en s'étalant dans des plaines trop vastes, sans rebords.
Et puis il y a la question de la mère. La mère ou l'amer.
La mer intérieure s'asséchant quand on divertit trop les fleuves en irrigation.
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Tiens je vais te raconter quelque chose.
J'étais déjà adulte, et père de famille depuis longtemps quand est sortie cette chanson. Elle m'a révélé quelque chose. Pour mon adolescence, c'était trop tard."
http://youtu.be/yC4OIFtzaCo
Mon adolescence...
En 79 lors de la projection de la scène de la douche dans "la guerre des polices" où on voit la nudité intègrale (ce qui êtait rare dans les films grands publics ) de la tante d'Elsa j'ai dit : "de toute façon, ça ne me fait rien". L'orgueu-nieur.
J'assistais à la projection de ce film avec mon père, dans une salle de cinéma paroissiale d'un gros village de moyenne montagne. C'est important, parce que les hommes présents dans la salle s'étaient exprimés avec la légèreté qu'on peut attendre de demi-ploucs, on ne peut pas être tout à fait plouc à la montagne, question de paysage.
La scène est violente, elle s'apparente à une agression sexuelle, dont la fille triomphe dans la fureur et la grâce. Sa nudité devient alors celle des guerriers barbares, celle de la liberté dépoitraillée guidant le troupeau des hommes - à coup de bâton.
C'était elle qui me plaisait à l'époque, qu'elle fut nue ou non.
Mon père tenta bien de m'interroger, "parler avec moi" serait plus juste à son égard, plus tard, sur ce que voulait dire cette phrase.
Evidemment que c'êtait les hommes que j'avais rejetés, ainsi que mon appartenance à leur genre.
Pour vaincre l'impression dégoutante, comme celle que pouvait avoir une vierge bourgeoise, effarouchée,.
Et même pire, du désir masculin, car soyons francs, personne n'échappe à l'érection mentale, au sexe qui pousse au milieu du front, qui repousse les meilleures manières sur les cotés, pour ... SAILLIR, il me fallut un travail sur moi, long, parfois violent, toujours en profondeur.
Ma sexualité, ma virilité, je l'ai conquise, et pas seulement à la force du poignet. C'était il ya longtemps maintenant.
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Pourquoi je te raconte ça à toi ? A cause de l'orgueu-nieuse que tu es. Et puis je cherche un homme... je crois...
J'en avais envie.
http://youtu.be/GhqIKAE7jrA
Pas de liste de lecture aujourd'hui. C'est week end.
Juste un petit clip.
http://www.youtube.com/watch?v=bmF5Yn9k8Aw&feature=share&list=PLvkEXKal_dw8wH3IK
s0hbGROsEgp3ceeB
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