Fantaisies vagabondes,
Sur les sentes où les caresses
Du temps n'effacent pas encor,
Ces chemins de craie, ni la liesse
Des vagabondages libres du dehors,
L'espace dormait sous un soleil,
Anormal pour ces lieux sauvages,
D'un bleu fluide s'en échappait au réveil
Un son diffus de syllabes sages .
Le regard se perdait à l'infini
Dans les au- delà de la ligne d'horizon,
Goûtant aux étendues pures et unies
A l'horoscope des moiteurs sans illusions.
La terre diffusait cette noblesse,
Le poète la savait refusée au papier,
Cette forme de souffrance faite d'ivresse,
De vérité, de joie du sacrifice altier.
Loin des paradis inaccessibles,
L'instant était d'exception,
L'immobilité lourde et indicible
Du temps se nimbait d'exaltation.
Kleindal_2013_11_02
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