-Ah,bon? comme ça tu t'en vas. Chaque fois c'est pareil .Tu t'en fous de tout.
-Ne tape pas du pied M'dame , et ne hurle pas sur moi. Cela s'entend de la rue et même le voisin d'en face l'entend. J'ai compris. Je m'en fous pas mal du grand Amour. Libre à toi de le chercher. J'en ai assez. Je me sens déjà mieux sans toi. ça ne me fait pas mal.
-Mes rêves s'accomplissent comme par enchantement .Il suffit que je batte des mains.
- Et en un clin d'oeil tu te retrouves les mains vides.
-Tu n'es qu'une option ; et qu'un buveur de Coca sur une affiche collée sur l'immeuble.
- Plus tu cries ,plus je fais la sourde oreille . Ne me dis pas ce que j'ai à faire. Je suis déjà en route vers mon village.
Et il s'en va sur ses deux jambes ,sort de son larynx un mot invisible et inaudible ,on dirait un lapin coincé dans la clôture et ferme la porte derrière lui avec le pied .
Je cours à la fenêtre. Il vient d'ouvrir le portail et je regarde comme s'il me disait :" Allez, fais moi tourner la tête " . Et je reçois en pleine figure sur mon visage chiné , sa voix cassée comme celle du corbeau : " Je t'aime , Marie " .
Après, j'essuie avec la manche de la robe les larmes dans la poussière sur l'appui de la fenêtre.
↧