Quantcast
Channel: Les commentaires de Pointscommuns.com
Viewing all articles
Browse latest Browse all 5180

17 mai, journée des télécommunications contre l'homophobie par Abicyclette

$
0
0
Je n’ai jamais compris l’agressivité des homophobes et pourtant j’y mets de la bonne volonté. Pourtant ce ne devrait pas m’être difficile : la phobie ça me connait ! C’est bien simple j’ai peur de tout, ou quasiment. De l’avion, des druides, de la truffe noire du Périgord, des grands espaces et des petits coins. De l’orfraie aussi, on verra pourquoi. Pourtant ça ne m’a jamais conduit à des réactions agressives à leur égard. Les druides et la truffe noire c’est assez simple : pour les premiers j’évite soigneusement la Bretagne, pour la seconde, les restaurants étoilés. « Putain de saloperie de truffe noire de merde » est une phrase que je n’ai jamais prononcée dans la bonne société des gourmets. « L’évitement ! C’est assez facile de vous maîtriser dans ces conditions », me direz-vous. Certes. Mais concernant l’avion, on ne m’a jamais pris en flagrant délit d’insulte à Airbus volant à 15000 pieds au-dessus de ma tête … certes à 15000 pieds, mais au-dessus de ma tête quand même !… si ça devait arriver, je me ferais de la peine. Tout comme piétiner les terres d’Aubrac ou des cuvettes de toilettes en hurlant « Rhha, rhhha, rhhha » : ça ne rime à rien, on se fait du mal, on perd sa dignité. C’est évident. Alors si les homophobes consentent à perdre si aisément la leur, il faut conclure que la phobie de l’homo est d’une essence toute spéciale, les personnes en souffrant s’avérant inconscientes de leur grotesque, insultant, vociférant, piétinant, incapables de contenir leur vindicte dans les limites de la bienséance, un voile arc-en-ciel - sorte de voile noir de ces plongeur en apnée de l’intolérance - leur brouillant la lucidité. Si on leur demande en peu de mots de décrire une image choc leur faisant pousser ces cris d’orfraie (qui m’épouvantent tant), on peut être certain qu’ils vous diront que c’est la vision dégradante, dégoutante, dégueulasse, d’un homo érectus s’enfilant un homo érectum. Bon. Et après ? Sachez que vous n’êtes pas conviés à la noce...vous ne serez pas éclaboussés ! Ainsi donc, l’homophobie m’est restée tout à fait étrangère. En regard, j’avoue être vraiment télécommunicatiophile. Pas vous ? Antennes relais, nouvelles tour Eiffel de proximité dardant si phalliquement vers les étoiles, vos vibrations ô combien excitent nos fragiles cerveaux. (Bergère ô tour Eiffel, le croupion des cons bêle ce latin – A poil linaire – in Alcools & Antennes Relais : certifié avec danger pour la santé mentale) Question simple comme un coup de phile : qu’est-ce qui est dur, que l’on a dans sa poche et que l’on peut caresser à longueur de journée ? Ah vraiment je ne m’en lasse pas ! J’ai encore mon vieux portable slide que je peux faire doubler de taille d’un coup en le coulissant sur lui-même…hop, hop, hop …mmm… Avec Michou, Philou et Phanou on tente mieux : la communication tant trique. On se met aux quatre coins d’une chambre, on se palpe par la pensée nos appareils réciproques et si le fluide circule c’est l’ouverture du troisième œil et l’accès au nirvana. Notre modèle, même si les télécommunications en étaient à un stade rudimentaire à l’époque, c’est Marcel, qui est parvenu à communiquer par delà les siècles, tout seul enfermé dans une chambre, allongé dans un lit et donc plus tellement érectus, mais tellement phile, tellement habilis, tellement faber, et de si grande sapiens sapiens. Alors nous autres, tant émus dans des longues soirées de recueillement, on se récite avec dévotion : « Longtemps je me suis touché de bonheur. Parfois, à peine ma bougie éteinte….etc… »

Viewing all articles
Browse latest Browse all 5180

Trending Articles