Je nai jamais compris lagressivité des homophobes et pourtant jy mets de la bonne volonté.
Pourtant ce ne devrait pas mêtre difficile : la phobie ça me connait ! Cest bien simple jai peur de tout, ou quasiment.
De lavion, des druides, de la truffe noire du Périgord, des grands espaces et des petits coins. De lorfraie aussi, on verra pourquoi.
Pourtant ça ne ma jamais conduit à des réactions agressives à leur égard.
Les druides et la truffe noire cest assez simple : pour les premiers jévite soigneusement la Bretagne, pour la seconde, les restaurants étoilés.
« Putain de saloperie de truffe noire de merde » est une phrase que je nai jamais prononcée dans la bonne société des gourmets.
« Lévitement ! Cest assez facile de vous maîtriser dans ces conditions », me direz-vous.
Certes.
Mais concernant lavion, on ne ma jamais pris en flagrant délit dinsulte à Airbus volant à 15000 pieds au-dessus de ma tête
certes à 15000 pieds, mais au-dessus de ma tête quand même !
si ça devait arriver, je me ferais de la peine.
Tout comme piétiner les terres dAubrac ou des cuvettes de toilettes en hurlant « Rhha, rhhha, rhhha » : ça ne rime à rien, on se fait du mal, on perd sa dignité. Cest évident.
Alors si les homophobes consentent à perdre si aisément la leur, il faut conclure que la phobie de lhomo est dune essence toute spéciale, les personnes en souffrant savérant inconscientes de leur grotesque, insultant, vociférant, piétinant, incapables de contenir leur vindicte dans les limites de la bienséance, un voile arc-en-ciel - sorte de voile noir de ces plongeur en apnée de lintolérance - leur brouillant la lucidité.
Si on leur demande en peu de mots de décrire une image choc leur faisant pousser ces cris dorfraie (qui mépouvantent tant), on peut être certain quils vous diront que cest la vision dégradante, dégoutante, dégueulasse, dun homo érectus senfilant un homo érectum.
Bon. Et après ? Sachez que vous nêtes pas conviés à la noce...vous ne serez pas éclaboussés !
Ainsi donc, lhomophobie mest restée tout à fait étrangère.
En regard, javoue être vraiment télécommunicatiophile. Pas vous ?
Antennes relais, nouvelles tour Eiffel de proximité dardant si phalliquement vers les étoiles, vos vibrations ô combien excitent nos fragiles cerveaux. (Bergère ô tour Eiffel, le croupion des cons bêle ce latin A poil linaire in Alcools & Antennes Relais : certifié avec danger pour la santé mentale)
Question simple comme un coup de phile : quest-ce qui est dur, que lon a dans sa poche et que lon peut caresser à longueur de journée ?
Ah vraiment je ne men lasse pas ! Jai encore mon vieux portable slide que je peux faire doubler de taille dun coup en le coulissant sur lui-même
hop, hop, hop
mmm
Avec Michou, Philou et Phanou on tente mieux : la communication tant trique. On se met aux quatre coins dune chambre, on se palpe par la pensée nos appareils réciproques et si le fluide circule cest louverture du troisième il et laccès au nirvana.
Notre modèle, même si les télécommunications en étaient à un stade rudimentaire à lépoque, cest Marcel, qui est parvenu à communiquer par delà les siècles, tout seul enfermé dans une chambre, allongé dans un lit et donc plus tellement érectus, mais tellement phile, tellement habilis, tellement faber, et de si grande sapiens sapiens.
Alors nous autres, tant émus dans des longues soirées de recueillement, on se récite avec dévotion :
« Longtemps je me suis touché de bonheur. Parfois, à peine ma bougie éteinte
.etc
»
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