Jeudi 21 Octobre 2010 ,
Les pompes sont en panne . Nous n'avons plus de carburant, mais de la matière grise, peut être encore un peu.
Ou ça ?
Pas très loin, à quelques années devant nous.
Desséchés, comme les voitures, comme des poivrots en manque de carburant .
Desséchés, comme les comptes collectifs , le fond de solidarité vieillesse en déficit, malgré le don d'une journée des travailleurs .
Desséchés comme la caisse des pensions de retraite, comme le budget de l'hôpital, l'assurance maladie, le portefeuille d'embauche de professeurs.
Desséchés comme les anti-grève, arguant l'égoïsme des Privilégiés ayant donnés 40 ans de travail à la collectivité, et l'année prochaine, 41 ans.
Desséchés comme les livres scolaires qui réduisent années après années, le nombre des pages et des caractères .
Desséchés comme les hommes et femmes politiques ne parlant plus la langue de Molière.
Desséchés comme un couple s'oubliant dans la conformité du quotidien , oubliant la singularité de la rencontre habitée par deux personnes distinctes.
Desséchés comme notre relation au collectif.
Desséchés dans notre pouvoir d'agir, de créer.
Desséchés, comme des Français sans le sous...
Devant nous, non un avenir flétri, sec, mais de l'Essence.
L'Essence du désir d'avancer.
L'Essence du pouvoir de décider.
L'Essence du ressort d'agir
L'Essence du Droit à créer.
L'Essence du défi à penser.
L'Essence...
L'avenir n'est pas écrit d'avance. Il n'y a pas de fatalité . Tout se bouleverse, même un ordre des choses présenté sombre . Et comme les Hommes n'avancent pas enchaînés , lorsqu'il y a panne sèche, il reste la matière grise.
Nulle voiture à sec n'empêchera un Homme d'avoir envie de marcher pour aller de l'avant.
Je plains les pris en otage,
je soutiens mes concitoyens en grève qui m'obligent à chercher des solutions pour continuer à vivre.
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