Beau d'Ane aux Pois Dormants par Touslesbato

Après avoir découvert un pavé prénommé pompeusement les 1001 films à voir avant de mourir (je suis très déçue, il y a plein de films d'horreurs ou hyper violents dedans c'est pas ma tasse de thé) , j'ai décidé de faire ma propre liste, nettement plus passionnelle, c'est donc "un film romantique par jour". La série a débuté officiellement il y a quelques jours avec Marlon et son fameux "Stellaaaaaaaaaaaaaa ! " hurlé à la fameuse Stella mais aussi à moi et à toutes les spectatrices qui ont eu la chance de voir ce film (les autres courrez-y enfin faut encore trouvé le film qui ne passe jamais à la télé, et rarement rediffusé au cinéma), j'ai continué à chercher des films qui m'ont plu, me suis un peu arrêtée (un chaque jour c'est pas évident à tenir le rythme) et aujourd'hui je vais poster dans mes vidéos un extrait de la comédie musicale absolument adorable Peau d'Ane. Comme ce film est un conte de fées revisité, j'en profite pour revisiter un ancien com écrit un mois de novembre mais je ne sais plus quand et de le faire revivre. ... magie d'un com ressuscité... arrière morts vivants, kill bill et tueurs nés... Voici donc ce texte que j'ai même un peu retravaillé... ce n'est donc pas tout à fait une rediffusion, c'est un remake, enfin j'aimerai trouvé un autre nom car je le trouve laid ce mot et c'est pas tout à fait ça mais j'ai une envie soudaine que le com paraisse et je me sens paresseuse tout à coup. J'ai hâte de retrouver la reine Catherine, Jean Marais aux manches bouffantes, et le jeune Jacques Perrin en rouge ou blanc, et Delphine ahhhh Delphine... Abracadabra !!! "Depuis mardi, non même avant depuis la semaine dernière, depuis que je sais qu’on allait voir ce film avec mes élèves, je chantonne cette chanson. Le passage de ce film que je n’ai pas oublié, cette ritournelle magique qui continue de m’enchanter à des années de distance. Certains de mes collègues qui n’ont pas vu se film me dise oh là là il a vieilli... Comment dire ça ! Ce film me ravit toujours autant par sa mise en scène chatoyante, ses costumes ébouriffants et ses musiques entêtantes. A côté d’Abdel et des autres élèves qui ne disent rien, je sens qu’un grand sourire irrésistible s’étale sur mon visage tandis que mes yeux écarquillés boivent les images des yeux… Je redeviens petite fille charmée par la musique, par cette histoire de princesse qui fuit une réalité qui la dépasse, par cette fée si futée et futile avec sa toilette vaporeuse d’un mauve mais d’un mauve, (j’avais d’ailleurs oublié qu’elle virait au jaune, je repère même dans cette scène des détails que j’avais ignorés jusqu’à aujourd’hui :vous avez vu le plan ultra rapide sur le téléphone à grosses touches ?) par des décors somptueux, par la voix de grand fumeur même s’il ne l’était pas de Jean Marais et quand arrive LE PASSAGE je suis incroyablement heureuse , oh non il n’a pas vieilli ou alors c’est moi… « Préparez votre... préparez votre pâte Dans une jatte... dans une jatte plate Et sans plus de discours Allumez votre... allumez votre four… » Ce film me rend heureuse. M’en fous si ça n’existe pas, si les princes charmants ne sont plus ce qu’ils n’ont jamais été, si je ne suis pas aussi belle que la grande Catherine (fadasse selon certaines de mes collègues, jalouses va cette femme avait un visage extraordinaire de finesse et de joliesse, c’était LA PRINCESSE), m’en fous si les poussins ne sortent jamais des œufs qu’on casse quand on fait un gâteau (et pourtant longtemps j’ai espéré avec terreur qu’un jour…), et tant pis pour les longueurs, pour le côté ridicule du prince et de ses hauts de chausse bien gainant ainsi que de sa jupette rouge affriolante, pour l’impossibilité de croire que Peau d’Ane puisse faire son gâteau en robe couleur de soleil, mais elle va la salir sa magnifique robe, ses manches trempent dans la pate et la farine, misère de misère une si belle robe (heureusement qu’elle n’a pas pris celle de la Lune c’est la plus réussie !) etoui pour l’emballement des danses et des chants même sirupeux, ce film me fait retomber en enfance où l’on se gave de « pâtisseries » jusqu’à l’écœurement mais qu’est ce que c’est bon et en prime une scène finale délicieusement et hélicoptèrement anachronique avec la réplique vacharde de la fée à Peau d’Ane, décidemment cette fée pas comme les autres me plaît : tachez de faire bonne figure AH AH AH ! J’en ai profité et les gosses aussi. Ils ont adoré. Y avait pas des gros trucages à la Matrix avec des explosions et 3000 personnages qu’on arrive pas à suivre, non juste des bobines montées à l’envers, des hommes peints en rouge ou en bleu, des fondus délicats et puis une histoire, une vraie histoire avec une vraie princesse, une vraie peau d’âne, une vraie fée et un roi diablement séduisant et un magicien de metteur en scène (Jacques Demy) qui prend plaisir à faire son film et à le montrer. Quelle bonne idée d’avoir rénové ce film et de lui avoir redonné ses couleurs vives et pétantes. Quelle bonne idée de l’avoir programmé dans le cadre d’école et cinéma ! Instit, non instit, seul(e)s ou à deux, trois, etc… neurasthéniques ou indécrottables optimistes, je vous conseille à tous de vous faire une cure de peau d’âne en infusion matinale ou bien en louche nocturne pour contrer les brumes de novembre … "