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L'a rmistice...hommage à des Tirailleurs sénégalais morts pour la France par Safouan

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"Nous venons des colonies.Pour sauver la patrie" dit le chant des Tirailleurs. " C'est nous les Africains". Des paroles qui s'accordaient à la musique de l'histoire de la Guerre 1914-1918. La Grande Guerre inaugura l'apparition de courants nouveaux d'immigration vers la France à partir de l'Empire. La question de l'emploi de ces indigènes dans les combats avait été soulevée lors de la première crise du Maroc en 1905. A l'époque, beaucoup s'étaient alarmés du déséquilibre démographique de la France face à l'Allemagne. Le colonel Mangin avait écrit dans son livre "La force noire" paru en 1910, qu'il considérait que l'Afrique était une réserve humaine pour la France et qu'elle était,d'après lui, naturellement destinée à être un grenier à soldats. Il évoquait même l'idée d'une France à cent millions d'habitants pour pallier ce déficit démographique. Ces nouveaus arrivants occupent une place particulière, ils ne sont pas Français et ne sont pas comptabilisés comme étrangers. Dans ce contexte de préguerre, l'appel à ces soldats met fin à des hésitations qui n'ont que trop duré d'après le bouillonnant colonel Mangin. Ces soldats ne sont pas des soldats de métieer mais de simples conscris sans aucune expérience.Avant de les emmener sur les fronts, il est nécessaire de leur apprendre à manier les armes. Mangin demandait de mettre les Sénégalais devant et de leur donner des missions la nuit, car d'après lui ils étaient robustes et faisaient peur aux Allemands. Il ajoutait qu'il ne fallait pas oublier de leur donner des vêtements chauds et de la laine. Je voudrais à l'occasion de l' armistice,rendre hommage à ses soldats morts pour la"Mère patrie" et rappeler leurs sacrifices et leur engagement en faveur de la France. Hommages particuliers à 2 soldats sénégalais: Le premier ,Lapaye Natou, vaillant combattant de l'armée de l'Union Française, miné par les ravages de l'alcool, s'effondra un été de 1961 dans la misère et l'anonymat. Avant de mourir il a prononcé ces mots : "C'est moi Lapaye Natou, l'homme de l'homme, coeur de lion, peau de panthère, l'homme qui en fait son dawar, en a Mer, en a Méditerranée, en à l'est de Baden Baden.Celui qui me connait ça va, celui qui ne me connait pas tant pis". Lapaye a participé à la Première et la Seconde Guerre mondiales. Le second, le soldat Abdoulay, lui aussi a participé courageusement aux deux Guerres mondiales pour défendre la France. Lorsque la France a décidé de lui attribuer la Légion d'honneur lors de la fête nationale du 14 juillet 1997, Abdoulauy mourra la nuit du 13 jullet de la même année, il avait 104 ans.

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