Higelin était invité chez Taddéi, hier soir. Il est arrivé en retard, au cours du 2ème débat. Il a donc été interrogé en dernier sur la crise contemporaine, la crise bancaire en particulier qui, partie des USA, était en train de toucher sévèrement l'Irlande. Il y avait là un philosophe du libéralisme dont j'ai oublié le nom. Ils sont quelques uns comme ça que la télé invite pour changer des hommes politiques de droite. Ces philosophes sont de droite, évidemment. Ils soutiennent la majorité parlementaire, mais tiennent à souligner qu'ils sont une minorité éclairée. Surtout, ils ne sont pas de gauche et prêchent la modératio surtout la modération dans l'intervention de l'Etat.
Higelin peut être drôle et passionné. Parfois même il grandiloque. Là, il a fait ce qu'il fait parfois sur scène : discours sincère et un peu naïf. Toujours un peu, démago, Jacquot, mais on l'aime bien. Le philosophe lui a fait remarquer qu'il était un peu démago, justement. Jacquot s'est un peu emporté. Le philosophe lui a rétorqué que ça faisait 2000 ans qu'on entendait des discours comme ça sur les inégalités, les riches, les pauvres ; que c'était la pire des démagogies, et que c'est comme ça qu'était arrivé Hitler.
Ca l'a arrêté, Jacquot. Il ne s'attendait pas à ce coup-là, c'est sûr. Et ça va passer au zapping.
Un des invités (ou Taddéi) a remarqué timidement que c'était un peu fort de comparer Hitler et Higelin (le seul point commun, remarquera Jacquot plus tard, c'est la première syllabe de leur nom). Mais le plus remarquable, c'était bien la timidité, la modération, de la réaction.
A gauche, la véhémence ; à droite, la modération.
Pour ma part, je crois que j'aurais traité de crapule ce philosophe qui faisait moins dans la modération que dans l'amalgame. Et j'aurais, bien sûr, manqué de modération.
A la fin de l'émission, la modération du philosophe s'est trouvée très très modérée. Il a tenu à rappeler une enquête selon laquelle 80% des journalistes sont de gauche. Ainsi que 80% des enseignants. Que France Inter est un repaire de gauchistes (et Philippe val qui ne s'en est pas aperçu). Bref, que le peuple de droite, qui est pourtant majoritaire, est opprimé par la propagande gauchiste.
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