Ces gestes de Toi
Fleuve, baignant toutes les rives
D'un seul tenant, j'abolis la mort
Les branches des saules frôlent mon corps
Un amour infini me délivre
Quand le soleil sur moi se pose
Je sens tes doigts brûlants de joie
Saisir ma nuque pour un émoi
Dispersant ses pétales de roses
Je voyage en pays de douceur
Dont l'Humanité a toujours rêvé
A l'écoute de ta voix c'est encore l'été
Exilant le froid et la peur
Tes pensées tressent en moi leurs méandres
Je m'ouvre à tes jambes, à tes bras
Mes flots bleuissent sous tes pas
Tes oiseaux se posent sans attendre
Ô rêver à la cambrure de tes pieds
Au temps qui se prolonge
Ces gestes de toi comme une longe
Variant contre ma peau ses effets
Enfin, je peux te confier mes secrets
Les semences de champs nouveaux
Les babils d'un agneau
Une chaleur toujours rêvée
Tes mains, tes lèvres ourlent mon âme
Je te reçois à volonté
Entre mes plis par toi dénoués
Le martin-pêcheur nous enflamme
La belle amour que voilà
Portée par les truites arc-en-ciel
De tes poignets au goût de miel
Recouvrant l'horizon de joie
J'énonce la vie intense
Des labyrinthe de racines
Multipliant leurs géographies divines
Dont toi seule, Hérodiade, sais la danse
Ta chevelure partout m'entraîne
Je succombe aux arpèges du bonheur
Dans les tournoiements, la ferveur
Le long de la mosaïque des plaines
Tu es la barque que l'attends
L'approche d'une passion sans compter
Reliant mes îles délaissées
Rêvant à tes enchantements.
V.
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