N. comme chaque matin avant de rejoindre son bureau prenait un café à la brasserie du centre en lisant le quotidien local. Son dernier petit plaisir ritualisé, sacralisé était de lire les annonces de rencontres. Elle tentait alors dimaginer comment elle pourrait décrire cet inconnu qui serait lélu de son cur de son corps et de son esprit la trilogie par excellence.
Elle voulait, elle aurait voulu trouver un namoureux, un peu puissant, un peu " beaux yeux ", un peu affectueux et tout autant « sexueux. »
Pas un à demeure, pas un pour changer les ampoules ou dégivrer le frigo ou nettoyer le filtre de la machine à laver. Non non, là elle avait toujours quelquun sous le coude même sil fallait attendre un peu, selon la disponibilité des copains, des voisins.
Pour la voiture, elle avait Marcel le garagiste dévoué corps et pneus.
Elle aurait voulu que cet homme-là soit doux comme un pull mohair et sauvage comme un loup prêt à défendre son territoire. Quil attise les braises à la fleur de sa peau et non pas que dans la cheminée, quil se passionne, quil pardonne, quil ordonne, quil désordre, quil entonne, quil chuchote
Elle imaginait ses mains aussi adroites pour caresser que pour écrire ou décrire voire même revendiquer.
Sa voix aurait un timbre à donner des vacillements démoi à tous les sens réunis.
Son esprit ouvrirait les portes à des audaces colorées ou tamisées selon le temps et linspiration.
Et puis l'expresso terminé elle redescendait sur terre.
Mais elle, elle quavait-elle à offrir ? Il faudrait aussi un jour qu'elle se penche sur la cruciale question.
Déjà il était temps de refermer le journal, pour la 150 éme fois de lannée, elle navait toujours pas trouvé les mots justes pour son hypothétique annonce.
Demain peut-être
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