Vous trouvez les temps présents durs, les gens aigris, petits, et l'avenir bas de plafond.
Il fait froid et vous n'avez même pas d'amis à qui donner les cadeaux de Noël que vous cherchez encore.
Pour les fêtes, deux solutions s'offrent à vous.
La première est d'éventrer un paquet de chips au bacon pour les engloutir en vous vautrant dans TF1 devant un canapé.
L'effet est ouaté, immédiat et analgésique.
Le problème est, tout comme après un abus éthyliquement alcoolisé, un réveil douloureux et votre avis sur l'époque actuelle assombri d'un cran.
La seconde est de vous faire faire un petit 106 par Valentina.
Beethoven, ce misanthrope qui aimait désespérément l'Humanité, ne nous a pas offert sa sonate opus 106 pour rien, bordel !
Savoir qu'un être humain est capable de produire autant de beauté risque fort de vous réconcilier avec la vie en général et avec vos frères humains en particulier.
Tant d'émotion suggérée, de grandeur simple, d'élévation vers un air qui pourrait faire "éclater nos poumons".
Le tout venant d'un petit bonhomme à moitié sourd dans une ville ennuyeuse d'Allemagne et même pas inscrit sur Facebook.
Ce sommet de l'art pianistique va comme un gant aux mains de l'enthousiasmante Valentina.
Chaque note est attendue et semble plus intéressante que la précédente.
Son jeu est profond, sans emphase, classique sans ennui, varié bien que structuré.
Oui, Valentina a des mains expertes pour nous faire plaisir.
Et quand c'est fini, hé bien ce n'est pas vraiment fini.
Alors, n'achetez pas de biens pour Noël, prodiguez-vous en plutôt et laissez Valentina distiller son art en majuscules.
http://www.youtube.com/watch?v=8TwysjbPmus
(Si vous voulez comprendre pourquoi des femmes se pâmaient en écoutant le beau Ferenc, au siècle avant-dernier, n'hésitez pas à vous injecter sa version hypnotique du Totentanz de Liszt.
Le fichier est accessible à l'adresse suivante: http://dl.free.fr/hACEN7rHd)
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