Au loin une procession
D'arbres nus au corps tortueux
qui vivent leur passion
Résignés, tordus, silencieux.
La violence les assaille
en vents tourbillonnants
Le gel coupant les entaille,
en craquements inquiétants.
Tiendront-ils droits et fiers,
Seuls dans un désert glacé ?
Sauront-ils tout l'hiver,
Aux éléments résister ?
Le ciel est gris dans mon île,
Partout du sable et du granite
Comme une sécheresse de terre d'exil,
Même s'il pleut dans ma maison d'ermite.
Mais moi, je me ris du vent mauvais,
De la glace et du brouillard épais.
Vous vous demandez quel est mon secret ?
C'est tout simple, j'ai une cheminée !
Au loin la procession
D'arbres nus au corps tortueux
qui vivent leur passion
Résignés, tordus, silencieux,
N'échapperont pas à ma scie ravageuse,
Et dans l'âtre enflammée, leur crépitement joyeux,
Marqueront le rythme d'une mélodie capricieuse,
Faisant naitre de petites flammes, un feu somptueux.
Morale : on a toujours besoin d'un petit peu de bois ;)
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