Vous êtes si belle et si douce, chaque nuit vous laissez votre empreinte dans mes rêves d'adolescent. Les draps sont imprégnés des effluves de nos pensées, les plumes de l'oreiller caressent l'idée de vous recueillir pour la vie, une vie ou une histoire du temps qui passe.
Loin de vous les journées paraissent fades et lassantes, la pendule refuse d'avancer sous mon regard lancinant. Alors à nouveau planent les pensées, ravissement de l'imagination, le temps reprend son cours normal si lent et si assassin.
De vous à moi, la distance s'efface, nos pensées sont à touche touche, l'olympe joue sa tragédie loin de nous, au théâtre de la vie, nous entrons en scène au prochain acte. Le roi Lear abdiquera et les troubadours prendront place.
Ce soir comme tous les soirs depuis quelques millions d'années nous nous retrouverons comme si tout continuait, sans debut ni fin, juste la faim d'avoir soif de toi. Simple comme un plongeon dans la mer de la tranquillité, sous un clair de terre à terre. Ton corps se glissera dans mon esprit, mes pensées enlaceront ton aura, jusqu'à l'aube du jour qui se languira.
Tu es ma bien aimée, mon complément d'objet d'être, mon futur intérieur , un complément circonstanciel de vie, un concours de circonstances à la recherche de son élue. Tes brumes échevelées tisseront un cocon de perfusions enracinées dans mes chairs, symbiose alchimique des sentiments à fleur de peau..
A deux, nous deux , toi et moi , tout simplement en soi et en émoi, juste avec la peur de se perdre et dans l'incertitude de se retrouver. Alors courrons à notre perte commune pour se retrouver inlassablement dans le néant.
Tu je, je tu, je t'aime, je te cherche ma chainettemanquante, mais tu n'existes pas, Lucy est tombée de l'espace.
Lcm
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