Je te dois allégeance
Rosée au creux de tes paumes
Je suis un secret bien gardé
Epousant tout l'Amour du monde
Par Toi jour et nuit incarné
Dans le calme du jardin clos
De tes mains, s'épanouit l'horizon
Menant vers le Divin, que tes doigts
Font fleurir à foison
Je ne vois plus que Toi
Ton élégance faisant vivre les oiseaux
Je te dois allégeance de toute éternité
Fidèle à tes années, ton coeur immense
Tu sens le pain sorti des blés
Ta robe coquelicot mène la danse
Je me suis nourri de patience
Afin de te rencontrer, Mon Amour
Butant sur ton absence
A travers la forêt des jours
Avec Toi je retrouve la confiance
Un temps apprivoisé, à chaque fois
Que ton regard attise mes étés
J'ai pris les chemins de traverse
Pour ne jamais t'oublier
Rêvant à de douces averses
Quand ta chevelure se déploie
Ton Nom est signe de délivrance
J'ai toujours eu présage de Toi
En suivant le chemin aux sources
Les veines fruitées de la terre
A Âme que veux-tu
La mémoire originelle m'était due
L'approche sans crainte de ton corps nu
Comme le champ frôle la rivière
Craignant ne pouvoir suivre sa course
Eternellement je me suis tourné vers Toi
Les truites de tes pieds sur ma poitrine
Epaules contre épaules les collines
Partageaient mon émoi
Je n'ai jamais trahi le moindre bruit de tes pas
Retenant ma respiration
A chaque fois qu'une biche me confiait
T'avoir vue près d'un buisson
T'aimer de loin, c'était recentrer l'évolution
De l'Histoire humaine
Perdu à l'innocence, à l'Amour
Depuis le premier acte vil porté
Envers l'Autre, tout être à travers Toi
J'attendais tes printemps papillons
Dans le plus grand effroi
Refusant de m'asseoir à la table commune
Des passions délétères où chacun reconnait
Sa chacune, en lui niant tout mystère
Mais Toi, tu es le vent qui ourle
Les feuillages
Tu es la terre
Embrassée de sous-bois
Tu es l'eau à coeur perdu
Le soleil au milieu des près, dévêtu
Le long des fougères dentelées
M'apparaît ton visage
Veillant la liberté de créatures sauvages
Je t'Aime unanimement.
V.
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