Mon petit brouillon, mon très court-bouillon
Je t'aime, je t'aime et ne cesse de t'aimer
Mais à l'heure qu'il est, si je m'écoutais
Je fermerais volontiers le plumier
Je verserais volontiers le sablier
Je brûlerais volontiers le tablier
A tous les vents, les saisons, les bûchers
Alors très sincèrement j'ai préféré
Une grande lessive suivie d'une petite missive,
Un grand nettoyage suivi d' un patient cirage
Un beau ménage tout en achevant mes bagages
J'ai pensé à repasser tes pensées dépressives
Certes je ne voudrais pas gâcher l'ambiance
Mêler, mélange ma voix à celle des anges
Mais le moment vient de se mettre à table
De donner mon avis sur la cuisine du diable
J'ai coupé mes cheveux jusqu'à la racine du mal
J'ai usé mes yeux jusqu'à l'acmé des larmes
Médusé ma patience au delà du raisonnable
Sondé, plongé jusqu'au tréfonds de mon courage
Mais le diable se tait, fait comme si de rien n'était
Temps clair à l'arrivée, tempête à son départ
C'est presque un « Adieu », plus qu'un « Au revoir »
Ce n'est plus un « Toujours », et presque un « Jamais »
J'en ai vraiment bavé et tu m'as bien mangé
J'en ai vraiment fumé des éclipses d'éclopé
J'écopais, écopais tes années d'Odyssée
D' Ullysse délavé entre Pénélope et Circé
J'ai tout fait, j'étouffais et ce n'était pas assez
Sirène par trois fois, la quatrième hameçonnée
J'ai nagé et nagé et me suis dégagée
Et j'ai désormais toute la mer à envisager
Le petit poisson, le joli poisson
N'est plus au brouillon
N'est plus au bouillon
Le petit fripon,
Le gai polisson
Nage tout en rond,
Rond, rond, rond,
Rond Pond Pond
Rompons!
V.V
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