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Geneviève... par Fosterwelles

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Un jour, bientôt peut-être, je plongerai délivré des obsessions coutumières, j’embrasserais la verdure glacée d’une mer sans failles ; ce jour, je retrouverai Geneviève, ma boîte à musique bleue. A soixante-quinze mètres au dessus des vagues qui chaque jour ressassent leurs plaintes dévorant peu à peu la chair tendue du plateau de Caux, depuis un demi siècle et quelques poussières d’années, reposait la maison qui m’avait vu grandir. Mes parents Y étaient morts… il y a huit ans, une asphphphyxie lenenen…..ente due au monoxyde de carbone du chauffage de la maison. Les conduits encrassés terrent la mort ! Où étais-je caché pour ne pas l’avoir senti et détourné, ce fou ? A cette époque, j’étais encore un peu gosse, un étudiant blanc à Rouen, j’y louai une sympathique petite chambre bien pratique puisqu’à deux pas de la fac de Lettres. Il me fallut… Il me fallut quatre années de ma petite vie pour me rendre compte que je devais quitter ce piètre micro univers de mesquineries sur lequel régnaient les maîtres fanfarons. Cet accident arrivait moins d’une semaine avant le début de la bénédiction de la mer, chaque année fêtée à Etretat… Ce soir-là, je trinquai avec des amis dans un banal bastringue de quartier, nous le fréquentions avec toute l’assiduité qu’il nous semblait si complexe de produire durant nos trois à quatre heures de cours si court quotidien. Je me plais à ajouter que depuis peu, nous nous étions passionnés, confortés de tout art instinctif qu’entrevoyait ce ring décérébrant, pour le jeu de fléchettes électroniques planté à un levé de coude du bar. Ce soir-là, j’ignorai que mes deux parents mourraient… Lenenen… teeee… ment. Le sommeil est si semblable à la mort, une interruption, un clignement d’yeux myopes, peut-être un cycle. J’ai très peur qu’il n’y ait aucune réponse, j’ai très peur. Entre leurs songes superposés et ma fuite, la mort les piégea. Elle me privait dès lors de tout un vent de sentiments bleus de bonheurs blanc ! La mort est un sujet qui bien trop souvent est évoqué ; est-ce si facile de l’ignorer ! L’alcool coule le long des mousses aux creux des vallées, debout écrasées sur l’assise d’osier… Je ne me souviens pas d’avoir gagné même une partie de fléchettes ce soir-là posé à un levé de paupière du cylindre aspiralisé. Quand c’était déjà ? Mon ami François, mon ami, ne m’aidait guère… Monoxyde de carbone, CO3… et puis plus rien. Plusrienl’histoirepourraits’arrêterlàlàlàlàlàlà là Depuis, je vivais seul, pâle ermite, seul avec ma vieille maison piquée sur le corps abrupt d’un géant, et une boîte à musique bleue. Ma grand-mère disait qu’elle était magique, une vieille femme de Ghardaïa y aurait jeté un sort après la nuit qui cella son pucelage à la vanité de son mari. Certaines fois, la musique s’arrêtait, et une pluie de larmes mêlées de gémissements s’en échappait, douce et languissante. Le temps se figeait. Toute la maisonnée retenait une sorte d’angoisse… un corbeau embrassait une colombe… Tableau.

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