Lair exhalait le souffle léger de laube, musique aigrelette qui sélevait vers des cieux encore engourdis. Doucement, sur le tempo bourdonnant des premières butineuses qui saffairaient au cur des fleurs à peine éclose, La nuit avait abandonné au soleil quelques écharpes de brume qui sétiraient dans la langueur de lheure.
Dans ce parc encore clos, les oiseaux lançaient leurs trilles tandis que les premiers rayons de soleil auréolaient de lumière les branches des arbres verdies par lété. Au centre du plus grand parterre, couchée sur des roses grenats, une forme geignait, tache blanche repliée sur elle, cri dhorreur silencieux.
Les ténèbres lavaient abandonnée là, écume rougie dune nuit de tempête humaine. Bouillie de chair tuméfiée et sil lavait pu encore, il aurait maudit les dieux, le diable, les hommes davoir au carrefour dune nuit croisé ce destin de douleurs. Labjection a parfois un visage et celui de ses bourreaux jaillissait encore de sa mémoire en lambeaux. Par flashs, il ressentait encore la fulgurance des chairs déchirées, frappées, martyrisées, et sa tête qui explosait et bringuebalait au rythme hurlé de leurs pieds et ce voile rouge sur ses yeux, ce voile avant le néant, hymen de douleur déchiré de barbarie par ce bâton dinfamie retrouvé à côté de lui, encore mouillé de son sang. Ce bâton qui lavait violé jusquau plus intime de lui.
Oh oui, il voudrait partir, maintenant, devenir léger pour ne plus souffrir mais la Parque a retenu son geste et il doit vivre. Condamné par deux fois, lui qui ne voulait que rire et aimer, ange humilié, il avait du une première fois subir la sentence des barbares qui ne savent pas que lamour ne choisit pas le sexe de lêtre aimé et il doit, une seconde fois, subir cette existence humiliée. Il doit se relever et tout réapprendre sachant quà jamais il demeurera handicapé et son cerveau mutilé. Des barbares sont passés comme des djinns dorages et la prison des hommes ne pourra lui rendre ce qui lui a été volé au nom de son homosexualité. Bruisse le petit monde du parc si joli, il ny reviendra jamais.
-Pour toi Bruno, mille pardons des humains
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