Tu ne croiras, ne laisseras personne
ici pour te le dire, ce qui de vrai est là
devant tes pieds foin d'avenir, sinon semblance
va ta foi, sente ouverte, libre et périlleuse
où la lumière et où la vie
dansent l'aurore de ton seul verbe
urne univers s'éploie ta nuit
en aubes tristes mais fraternelles
les corps d'oublis de ces errantes
ces femmes en marches, sans la prière
auront pour toi des noms qu'enchantent
tes propres mots tes propres sangs
en ton oubli où meurt la mort
vraie du hasard qui broie le temps
le devenir lie les contraires
l'esprit demeure sur le long jour
le buffle marche, se tourne enfin
verse colline par devers l'Ouest
a réveillé l'esprit l'Ancien
qui du Sans-Nom dit la lumière
qu'importe l'oeuvre de ton jour
qu'importe le rêve et sa folie
la porte au coeur de ses ancêtres
naîtra de vivre l'espérance
A . A
à la Chine libre
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