pcc. Je me marre ! par Bulle5141

Quand les commentaires en noir et blanc tissent un voile de mélancolie devant mes yeux embués, quand suinte leur petite musique nostalgique de leurs pages défraîchies, quand je dévide la pelote, des fils emmêlés de la révolte et de l’indignation, quand je goûte ces belles tournures caramélisées de citations croquantes, je me dis que j’ai jeté un pavé dans la marre de pcc. Non ce n’est pas une coquille ! Vous avez bien lu. J’ai fait le choix de l’humour. En d’autres temps j’aurais aimé être clarinettiste dans un bastringue, écrivain en chambre de billets doux, crieuse de mots d’amour dans les rues de Paris, bateleuse d’anecdotes sur la voie publique, vendeuse de calembours à la pièce, jongleuse de maniques sur le pavé des dames, enfileuse de perles dans les salons huppés, poète de vers luisants, usurière des cœurs, tueuse à gags, Ou bien encore, Ouvreuse de cinéma au Sénat, garde des sots en habit de lumière, rat d’hôtel quai de Bercy, artificier quai des Orfèvres, bouffon au palais Bourbon, blanchisseuse à la corbeille de la Bourse, faussaire à la cour des comptes, diseuse de bonne aventure à Matignon, astrologue chez les experts, voyante chez les prévisionnistes, fagotin chez les zinzins… Saltimbanque et polichinelle, Trivelin et matassin, Conteuse de légendes souriant à la lune, Héroïne de BD soufflant ma bulle aux quatre vents… Un jour, une nuit, ma vie a mué d’une autre voix : sur les mots fleuris de mon cerveau en jachère, viennent butiner des abeilles. Des papillons multicolores volètent sur mes lèvres mutines et se mettent à bluter dans l’air frais du matin. Je trie le vrai grain de folie de la folle graine d’ivraie. Dans un souffle de liesse, je balance mes mots d’allégresse dans le sas de la toile. D’où me vient cette pétulance pétillante ? Un gène, sans doute hérité, de ma lointaine parenté. Des grands-parents comédiens qui foulaient les planches après le turbin. Un allèle égaré, un chromo zombie, allez savoir ! Il m’arrive d’être triste aussi, je visse alors mon nez rouge et me raconte des histoires drôles. Quelque part, c’est certain, quelqu’un est plus malheureux que moi. Alors …. « Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon vous n’en sortirez pas vivants ! «