Il y faut de lencens, des coussins des calices
Une flamme fragile ondoyante et complice
Haendel en fond sonore ou bien lAve Maria
Et quelques goutes dhuile au creux de paumes soie
Il y faut deux amants dans la paix de leurs sens
Et la délicatesse et beaucoup de confiance
Il y faut de la Joie pour que ce soit un don
Et beaucoup de tendresse autant que dabandon
Des étoiles à la Terre, le corps est un vaisseau
Un voyage audacieux aux multiples desseins
Il y faut du respect comme pour un dessin
Que les yeux puis la main deviennent des pinceaux.
Le départ est donné par un frémissement
Qui sempare de Toi à mes affleurements
Ma main se pose en Toi et vogue lentement
Au fil de tes contrées, au gré de mes errements
Sattardant sur tes tempes et sur tes yeux fermés,
Apaisant les tensions en légers frôlements
Faisant glisser mes doigts aux confins de tes lèvres
Je sens ta peau satin se réchauffer de fièvre
De mes doigts souples et fins qui parcourent ta nuque
Je dessine à plaisir darabesques épures
Evitant ta poitrine au galbe rond et pur
Je poursuis mon chemin sans jamais être brusque
Je flâne et puis mattarde au creux de ton nombril
En quelques ronds dans lO de ton ventre velours
Attiré je lavoue par ton gouffre damour
Je le contourne enfin dun glissement subtil.
Tes jambes sont vallées quil me faut sillonner
En graciles étreintes elles me serrent en elles
Essayant dinfléchir ma course sensuelle
Et jai peine à poursuivre le fil de mes pensées
Et me voila enfin parvenu sous tes pieds.
Mais mon esprit senvole à lappel de tes reins,
Lentement, doucement, sans que jy puisse mais
Je remonte vers Toi, mon Amour, a deux mains
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