De l'émoi de tes jeunes années tu as conservé le goût
des femmes discrètes mais dont déjà tu percevais
la tension érotique qui émanait sous leurs habits sages ;
leurs charmes affriolants qui ne t'étaient pas encore destinés ;
le bruit des talons aiguilles qui exhaltait ton imagination ;
leurs jupes qui remontaient lègérement pour parfois entrapercevoir
les voiles qui dessinaient le galbe de leurs jambes superbes.
De tes rêveries solitaires d'enfant du siècle dernier tu as gardé
l'envie des bas qui s'attachent discrètement au porte jaretelles ;
les tailles très marquées, les jupes juste au dessous du genou ;
le désir des peaux qui se dévoilent subrepticement sans ostentation ;
le gout des décolletés révélant juste la naissance d'une gorge sublimée ;
le plaisir intact de découvrir enfin cette peau restée blanche tout là haut ;
l'attirance pour ce triangle sombre qui te semblait un eldorado inaccessible alors.
Ton érotisme ainsi façonné te fait regretter les moeurs plus légères
de l'habillement actuel qui montre bien plus qu'il ne suggère.
Tu as gardé le goût du mystère, du secret des alcolves.
Et tu aimerais pouvoir jouir à ta guise de ton regard sur elle.
Te souvenir, par ses yeux bandés, de ces moments dérobés
que tu revivais, encore et encore, le soir à l'abri de ton lit d'adolescent
en recréant à l'infini les fims tant de fois rêvés de tes envies de conquérant.
A ta libre consentance, elle est là, reflet de tes fantasmes,
objet docile à tes cheminements amoureux qu'elle connait si bien.
Tu aimes ces moments où tu la caresses de tes yeux avant
de la déshabiller peu à peu de ses tenues classiques,
digne faire valoir de ses dessous affriolants de dentelles.
Puis l'incandescence de son regard sur toi enfin dévoilé te confirme
sa fougue et son exhaltation amoureuse dont tu es le fervent receveur.
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