www.meetic.ru ou l'idiot-me local par Abicyclette

Incipit sous forme d’adresse au lecteur : Je m’excuse par avance des termes orduriers qui vont être utilisés plus bas : le sujet malheureusement l’est. --- Une vraie face de crétin l’homme d’affaire avisé... Il préparait sa semaine où il allait « sauter les ptites nanas que j’ai pécho sur le Meetic Russe - des jeunes, des très jeunes…tu connais pas le Meetic Russe ? » Non je connais pas ça duconneau… Je le regardais interloqué avec la même expression que vous me connaissez, le sourire en moins. J’attendais qu’il termine... - Parce que tu vois c’est facile pour nous. Elles sont attirées grave par les thunes et l’occident, alors moi je prépare la tournée des chambres d’hôtel à Moscou... six ou sept qui rêvent de Paris... une par soir. Et gugusse me cligne de l’œil. En voilà un dont je me demande comment il peut fourguer sa camelote (des câbles électriques) sur le marché international, tant sa psychologie de l’interlocuteur paraît inexistante. S’inscrire sur le Meetic Russe !... sacrément tortueux du cibouleau... J'enchaîne : - et tu t’exprimes en idiot-me local ? - Non, non, pas un mot…français, anglais... et des fois Google traduction. J’essaye d’imaginer les termes de son texte de présentation s’il avait dit la vérité: « Gras goret parvenu, lippu au regard torve, estampillé merde in France, portefeuille bourré de pognon et de lubrifiants, vient turluter un maximum de très candides gonzesses » Avec un aller-retour sur Google traduction ça donne ça : "Graisse de porc est atteint, menaçant paresseux pour chercher la merde poing en France, un portefeuille plein de pâte et de lubrifiants, des outils pour arriver à un poulet très franc" C’est à peine mieux - « Et toi ? tu pécho comment ? » - « Comment ? Au fait oui comment je pécho?....Tu vois mon cher, non pas que je crache sur la gaudriole, mais je suis présentement sur un site où j’ai tout à fait perdu de vue mes objectifs premiers… Nous, on se raconte des histoires, mais pas le genre dont tu te vantes car vois-tu les tiennes elles me débectent. » Fin de l’histoire nauséabonde. --- Tiens j’y pense… C’était quoi mon texte sur Meetic à l'époque?… ho : mais non pas le russe !... le français ... Ah oui... c’était une bonne auto-promo : « Alors là! il va falloir m'y mettre tout à fait sérieusement... à quoi ? A démarrer ce texte d'accroche... Mais j'en veux un beau, un généreux... qui inspire confiance... pas question de saloper les préliminaires !... qui soit brillant, plein d'esprit mais sans ostentation.... où se révèlerait une personnalité rare, fine et forte à la fois (comme la moutarde)... d'une poétique raffinée mais virile... exhalant de subtils parfums propres à susciter tour à tour joies du partage, rires, complicités et confidences, tendres langueurs et douces pâmoisons... qui soit à lui seul un envoûtant philtre d'amour... mais avec 2000 caractères, on arrive bien vite au bout, avant même d'avoir commencé... »