J'ai le désir qui s'est enfui.
Un jour il s'est fait la malle.
Des trésors il en a épuisé l'attrait.
A tirer un trait, on passe à la ligne.
Le pêcheur range l'attirail.
Raille l'ire, honnie soit-elle.
J'ai le désir qui s'est enfoui.
des ires ont tué tout désir,
des ires de ménage non voulu,
désir de mon âge révolu.
Il n'est plus temps d'en vie
de l'âge désiré de mes désirs.
J'ai le désir qui sait en fouillis
déméler leurre des plaisirs.
Mais qui sait, si là il se fourvoie,
cru chez l'un, il repassera par là.
Ailes du désir de l'île rêvée,
les mers veillent, ment l'adage...
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