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Je me fâche, je me lâche par Street

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Aujourd’hui, j’ai accompagné mon fils « tout content » au collège pour son entrée en 6ème. Plus à l’aise sans doute que les « professeurs stagiaires » du cru 2010 si j'en crois le Monde.fr. Dernière cohorte à passer le concours, ils ne bénéficient ni de l'année en alternance en IUFM, ni de la formation pratique en master, ces derniers n'existant pas encore. « Cette année de transition concerne 7 165 enseignants dans le primaire et 8 300 professeurs dans le secondaire. "C'est la première fois que l'on voit aussi massivement des professeurs commencer à enseigner sans formation", explique Patrick Rayou, sociologue de l'éducation Les syndicats n'ont pas tardé à dénoncer un "lâchage" sans formation des professeurs stagiaires, ce que le ministre de l'éducation, Luc Chatel, a réfuté. "Je suis très surpris que l'on s'inquiète pour les stagiaires. Quand vous allez à l'hôpital, vous appelez bien docteur un étudiant en médecine", s'est exclamé le ministre sur France Inter. » Evidemment, cette dernière réflexion me fait bondir comme si le "savoir enseigner" était quelque chose d’inné et ne devait pas s’apprendre comme n’importe quel métier, comme si les premières heures passées avec une classe ne conditionnaient pas pour une large part la suite de l’année. Ces nouveaux enseignants sont abusivement appelés stagiaires alors qu’ils commencent dans les mêmes conditions que n’importe quels profs chevronnés, seuls face à leur classe sans savoir construire un cours, ni savoir animer une classe. Comment prendre un poste dans ses conditions avec les enjeux que l’on imagine, « transmettre un savoir » (car dans la formation initiale on n’en est pas encore, la plupart du temps, dans le concept de l’appropriation du savoir par l’enfant) dans de bonnes conditions à des jeunes qui sont souvent loin d’être motivés. J’ai entendu également à la radio que dans certains collèges ou lycées pilotes, l’après-midi serait consacré au sport. J’avoue que cette réforme me laisse dubitative, même si je crois aux vertus du sport pour l’esprit d’équipe ou la santé du corps (et encore dans une certaine mesure quand on sait qu’une pratique sportive excessive ou mal faite n’est pas une bonne chose), est ce qu’il n’y aurait pas d’autres matières à enseigner aux élèves : arts plastiques voire même « bricolage ou pratiques techiques » pour leur donner une prise sur la matière, eux qui sont de plus en plus dans le virtuel, théâtre pour leur donner de l’assurance, apprendre des textes, s’identifier à des personnages en vivant des émotions et en s’ouvrant à l’autre, ou bien ouverture aux autres pays ou cultures (à travers le ciméma étranger par ex), voire philosophie mais pas de la façon dont on l’enseigne en terminale etc. Je ne demande pas la révolution en primaire qui est consacré aux "fondamentaux" mais quand est ce qu’on va changer l’enseignement en collège et dans les lycées, non pas en faisant les choses dans la précipitation mais en anticipant les choses, en s’interrogeant sur notre société, sur ce qu’il faut apporter aux enfants pour que les maux qu’on constate aujourd’hui ne se reproduisent pas demain. Ceci n’est bien sûr qu’une opinion pas très originale sans doute… j’attends vos réactions pour m’éclairer.

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