Gens du voyage, tziganes, bohémiens en roulottes,
Vous parcourez le monde, fiers de cette liberté
Que votre âme slave chérit, et que vos gènes dorlotent.
Parsemés de ces fleurs que le vent parfumé
Vous offre en passant et frôlant vos cheveux.
Ici ou bien ailleurs vous égrenez des churs.
Comme le Poucet rêveur qui, toujours, fait un vu,
Vous cueillez les étoiles qui glissent sur vos curs.
Violoniste ou jongleur, vous aimez la musique.
Vous souriez aux cieux le soir au fond dune crique.
Pieds nus, danse une gitane autour dun brasier dor,
Esméralda du temps aux grands yeux embrasés.
Pourquoi faut-il chasser vos visages météores,
Dans ce pays maudit au drapeau piétiné ?
Botticella
Dédié aux Roms.
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