Chevelure de soie rose argentée, lascive et douce, elle s'éveillait.
Cette cascade lumineuse coulait jusqu'à ses reins.
Dans le parfum feutré de sa vie, depuis si longtemps, elle sommeillait.
L'univers clos, feutré la protégeait.
Aucun bruit, seulement de lointains échos, parvenaient imperceptiblement à percer l'enclos ........Mais elle dormait.
Chrysalide insouciante, elle oscillait loin, loin, du Monde dont elle ne connaissait même pas l'existence.
Mais un jour étrange tout craquela, un coup fort, une poussée effrayante la bouscula brutalement.
Chrysalide compris, quelle devait s'expulser de ses pénates divines.
Quelle bravitude pour ce petit être de vingt cinq centimètres, qui dormait depuis l'éternité en si doux feuillages.
Lorsque ses paupières s'entrouvrirent, phosphènes étoilées bondissaient.
Tout autour d'elle bougeait, volait, papillonnait.
Verdures tendres, fleurs ouvertes, senteurs enivrantes......................
Tant de palettes infinies, tant de pétales multicolores, s'ouvraient vers elle, elle ce petit être fragile.
O merveille de la Vie qui se dénuait .....
C'est alors, qu'une sorte de matière gluante, grise, amorphe, vide, lui fut jetée, en s'écrasant à ses pieds avec un bruit de plouf épouvantable.
C était un curieux personnage, qui réparait à coup de marteau, un engin en fer qui avait des ailes d'acier ,couché sur un nid de sable il lui avait lancé cela dun geste maladroit et négligeant .
Il se tenait droit et dun ton agressif, lui parla :
- Ha je te voyais moi, qui n'ai ni eau ni nourriture, ni passagers !
- Et toi tu dormais tranquillement, quoccultes-tu ?
-D où viens tu ?
- Tu n'as l'air ni d'avoir faim ni d'être perdue ?
-Et puis point de pinaillages, hein, Sil te plait!!!
-Moi les nihilistes, hantés par la peur de vivre, et toutes ces balivernes, je les réveille !!!
Je suis une personne sérieuse , moi !!!
-J'ai mon moteur à réparer, je suis plus isolé qu'un naufragé au milieu dun océan !!
-Alors, la colère m'a emportée et m'a conduit vers toi !!!!!
Interboliser dans son élan, parce qu'elle aurait aimé parler, dire sa joie, dire, combien la Vie lui était belle, le remercier, elle se tue.
-Tu n'as pas une planète toi ?
-Tu ne veux pas que je te dessine un petit mouton, moi qui ne sais dessiner qu'un boa qui a mangé un éléphant et qui le digère ?
Elle sentait ses ailes de libellules trembler.
Pourquoi cet être colérique lattirait, lémouvait-il tant et tant !!
Sans comprendre, elle s'envola vers lui, se posa délicatement sur sa joue et lui murmura:
" On ne voit bien qu'avec le cur, l'essentiel est invisible pour les yeux"
Alors il sentit tomber sa fatigue, sa colère et d'une étreinte sensible, il la sera contre lui, doucement, pour ne pas lui faire mal.
A peine lu-t il effleuré, qu'une femme resplendissante s'offrit à son regard
Sa chevelure qui miroitait tous les soleils, se mêlait à lhorizon de son corps qui frémit...............
Lavion posé au sol leur servit pour leur nuit d'amour.
"Ha , cest qu'elles voient si bien, les femmes en une seconde, la chose quon naurait pas du laisser trainer!"
Mais, pensait-il à la mue de sa compagne, ou de son avion qui fut un nid d'amour et de délicieuses caresses, parlant d'un avenir prometteur ?
Nul ne le saura jamais.
Pas loin, un enfant blond qui regardait le ciel, parlait avec un renard, un serpent s'approchait, et là- haut sur petite une planète une rose souriait..............
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