" Rien ne s'oppose à la nuit " est un livre absolument bouleversant. Un cri d'amour, un hommage brûlant à une mère trop aimée, Lucile qui s'est brûlée les ailes à force de passion.
L' écrivain la découvre un jour, toute bleue dans son lit, avec des petits paquets cadeaux pour toute la famille et une lettre d'adieu.
Le choc est violent. La question rôde , à laquelle son fils répond très calmement
" non, on ne peut pas empêcher un suicide" .
Tout juste peut -on remonter les fils du temps, et chercher à savoir où a commencé le dérapage.
Dans une famille où plusieurs membres se sont suicidés , liés peut -être par un pacte secret, il est temps de dénouer les noeuds de la maladie et de la mort, pour protéger les autres, les enfants et petits enfants...
Il faut interroger les lettres, les photos, les films amateurs, les cassettes audi pour tenter de retrouver les fils invisibles , les drames de famille, secrets ou avoués , sur lesquels s'ancrent les souffrances , les drames, les pertes.
En sourdine, au milieu de cette enquête, presque scientifique, des moments violents de bonheur et de joie partgés surgissent, en contrepoint.
Pierremont, la maison familiale gérée par Liane ,( la grand -mère qui fait le grand écart à 70 ans et ménage ses brosses à dent,- et son mari ,( incorrigible séducteur, qui n'a casse de réunir sa famille , plus quelques amis ou voisins ayant)besoin-de-reprendredes couleurs...), sert de décor aux drames familiaux où chacun tente de défendre sa place ... et sa santé.
Lucile, l'une des plus fragiles de la fratrie, a fait plusieurs séjours à Sainte Anne.
Ses filles l'entourent autant qu'elles peuvent et se demandent en permanence si c'était assez.
Delphine veut aller jusqu'au bout de cette recherche douloureuse sur sa mère.
Elle brave vents et tempêtes pour aller jusqu'au bout de ce merveilleux chant d'amour.
Un livre bouleversant, honnête, joyeux et douloureux.
Une écriture fragile et forte qui résonne encore longtemps après qu'on ait refermé le livre.
A lire absolument.
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