Dédé lembrouille était un type pas catholique. Cétait le gars à Marinette, la ptite gueule dange du bar "lEmpire" à Batignolles. Il lui avait fait un beau lardon, Dédé, à Marinette, un marmot roux, grand comme un tabouret, qula grande Marcelle, la bignole, gardait le jour, Passage Choiseul, en repassant ses nippes. Ah, elle avait été gironde, Marcelle : après bien des liaisons quelque peu interlopes, elle avait enfumé un gars dla haute, sec et jaune comme un hareng saur ; Alcide, qui sappelait.
Alcide avait d l' artiche. Il avait fait bien du commerce en Cochinchine où son daron était toubib. Vous mavait compris ? Marcelle sétait entichée du mouflet en lorgnant la blanquette dAlcide, elle y songeait ferme, même. Sauf quil était pas mort, le pantin, fallait lui acheter ses cibiches et lui monter son uf en gelée, ou taper le carton en devisant du cours des choses, le dimanche.
Pourtant un jour, Alcide testa. Il filait loseille à Marcelle. Alors Dédé, trop vite, voulut sa peau. Un soir quil faisait froid à vous couper les roubignoles, il guetta le pékin sur lgrand boulevard qui allait acheter sa feuille de chou. Il neigeait dru et à la brune, il lui fila un coup de serin dans l placard. Seulement voilà : y avait une close au testament. En cas d' pépin, le japonais faisait l voyage jusque Saigon : le baltringue filait l grisbi à son neveu, Goulard Adolphe, un scribouillard du consulat. Dédé mit les bouts. Il avait plus quà dire adieu à lhéritage.
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