(oui, bon je suis pas le seul, toi(e) aussi)
Cette phrase toute simple m'a toujours semblé obscure
- "je pense" : mais pourquoi pas "je mange donc je suis", "j'ai mal", "je marche", "je ..." ... enfin toute activité dont on peut avoir une conscience immédiate (cette restriction pour éviter "je dors donc je suis")
- "donc" : quelle est la nature de cette implication, une inférence logique ? une évidence intuitive ? une opération du langage ? ... ?
- "je suis" : là s'ouvrent des abîmes, des myriades de possibles,
qu'est-ce que l'être ? qu'est-ce, pour moi, être ?
est-ce, toujours, exactement, le même "je" ?
Et puis pourquoi a-t-on donné tant d'importance à cette phrase ?
Si c'est le point d'orGue de la pensée Cartésienne, qu'y a-t-il de part et d'autre ? quelle perspective cela ouvre-t-il ?
Et là, MIRACLE,
je lis Ortega y Gasset, uvres complètes I: Qu'est ce que la philosophie ?
tout devient clair.
Je vous résume pas parce ce serait long et que moi je suis pas clair.
Et le miracle ne s'arrête pas là, il reprend de nombreux thèmes de ce début du XXème siècle avec un langage accessible.
Comme Husserl, il refuse les grands systèmes sortis du chapeau des philosophes mais il cherche à reconstruire la pensée à partir de ce qui nous est accessible, les sens, l'expérience vécue.
Comme Bergson (que je connais très mal), il s'intéresse à caractériser 'la vie'.
Comme Heidegger il s'interroge sur l'être, le souci, l'authenticité ...
Sauf que ceux-ci sont lourd à lire, difficile à suivre, en un mot pénible.
José, lui, c'est tout bon, léger, saupoudré d'humour, limpide ...
Un reproche quand même, sur l'authenticité, je trouve qu'il se fourvoie autant que Martin mais bon, je désapprouve mais j'ai pas mieux à dire.
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M'enfin, je garantis pas pour ceux qui lisent jamais ce genre.
Pour ses autres livres j'en sais rien, j'ai lu Le Spectateur, un peu ennuyeux,
je dois lire les autres ...
- brunooz (faut-il que je m'ennuie pour vous infliger ça) -
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