La fée Lure
Elle a perdu sa chevelure poivre et sel.
Désormais aucune marque de lempreinte du temps qui passe; un bonnet blanc la coiffe.
Nulle tentative de lui caresser le visage ; ce jour, rebelle,
elle sest paré dun foulard rouge hérissé de dentelles.
Alors, pour ne point pouvoir approcher ses pommettes, ne vous restera
qua contempler de loin son visage desthète.
Deux écouteurs, tympans en alerte, Princesse elle vous guidera
de ses lèvres engourdies jusqu'à vous enivrer peut être.
Câline, elle laissera vos pas plonger sous son manteau
dévêtu de feuilles et perméable au frisson du vent.
Caprice ultime, comme pour mieux vous faire patienter sa peau,
de soie, posé délicatement, un sous vêtement tantôt de neige moelleux ou de feuilles croustillant.
Elle saura vous emmener par les plus beaux chemins
jusqu'à la croisée vers cette chapelle.
Qui sait ! Peut être si vous êtes taquins
a vous seul elle donnera signe de sa main douceur de miel.
Les oiseaux, par le froid engourdis et inaudibles,
se mettrons alors à chanter tandis que ses jambes vous enlacerons.
Ses lèvres alors se tairont ; point de mots:ne peut se dire lindicible.
Seule pour unique interprétation cette plus belle danse à lunisson.
Ô princesse de mes rêves,
comment te remercier ; je ten adjure
Ne me demande pas de te promettre une trêve.
Je nai cesse de timaginer, nue; telle tu as fière
. a Lure
Cypou
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