Au Narko,
comment aurais je pu penser t'écrire un jour ?
Malgré mon aversion pour ton personnage, j'ai été réveillée ce matin par un horrible cauchemar où tu figurais en première place.
Cela fait belle lurette que je ne supporte plus ta vue, ni ta voix.
La radio et la télé m'indisposent depuis presque cinq années avec ces : S. a fait ceci, S. a dit cela
Y aurait-il un programme spécial en oeuvre dans une cellule de propagande secrète qui connaîtrait tout du monde des rêves et saurait comment influer de façon massive sur les esprits des futurs électeurs ?
Résumons, à la manière d'un naturaliste, ce que je retiens de ton personnage :
- tu n'as rien d'un gai luron contrairement à ton prédécesseur et personne ne t'a jamais vu bourré vu que tu ne bois jamais.
- ta nymphe ne pense qu'à se refaire l'aréole pour maintenir son apparence factice de mannequin vedette.
- en 2007, tu es assis dans un canoë avec ton fils et Paris Match, grâce à Photoshop, gomme l'auréole d'un bourrelet disgracieux.
Sans blague !
Ce rêve où tu t'accrochais comme un cancrelat à mon dos sans que je puisse te désarçonner
J'avais beau te dire : "Dégage !" rien n'y faisait
Alors s'il te plait disparais dans un camp naturiste qu'on ne remarque plus tes pantalons tirebouchonnant sur tes chaussures
et ma lymphe pourra enfin reprendre son cours normal.
Une citoyenne exaspérée
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