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L'être de mon moulin par Voltuan

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L'être de mon moulin Permets-moi de t'écrire cette lettre mon Amour, depuis mon moulin, qui ne tourne plus de la même façon depuis que tu m'as quitté, sur ma demande express. Surtout, ne reviens plus, car enfin je peux dormir tout mon saoul maintenant. Te demandes-tu pourquoi ? J'étais un gai luron lorsque nous nous sommes connus, il y a belle lurette...Tu étais la nymphe dont j'avais toujours rêvé ! Ah, ma meunière adorée...aux cheveux de blés mûrs...nous nous roulions dans la farine matin et soir...pour la bonne cause ! J'en ai rapidement perdu mon auréole de saint qui toujours y touche et y louche ...humm....comme j'aimais frôler de mes lèvres les aréoles de tes mappemondes dorées ! Mais tu ne me laissais pas le loisir de m'y attarder, tellement ton expérience de naturaliste te faisait explorer de main de maître(sse), de bouche de maître(sse) et de puits de maître(sse), les diverses façons d'engranger contre toi et en toi, mon ajonc, mon colibri, ma tige de jade, ma pâte à gâteau ! Les draps de notre lit d'amour formaient des bourrelets à n'en plus finir, transformant notre ring en un paysage fantastique ! Tu n'étais jamais rassasiée de nos ébats, ta faim dépassait l'entendement...Aussi prolongions nous nos créations pâtissières en pleine forêt, en plein champ, tels des naturistes en goguette. Tes envies culinaires avaient une telle influence sur moi et en moi que tout mon être s'en trouvait transformé, jusqu'à ma lymphe, qui ne s'était jamais sentie aussi épanouie et revigorée jusqu'à lors. Te souviens-tu que nous avions rajouté de nouvelles positions à celles du Kama-Sutra ( ? ), en particulier : le "Nem plus ultra" voué à mariner dans son jus chaud et parfumé; ainsi que le "Poireau vinaigrette" ou la "Nougatine lituanienne" ! Après de longues et torrides agapes sensuelles à travers collines et ruisseaux, chemins creux et étangs langoureux, je rentrais souvent bourré au moulin, ayant laissé beaucoup de farine dans tes mains, entre tes seins, dans tes merveilleux jardins ! Mais pourquoi diable a-t-il fallu ( au diable ce phallus entre nous ) que tu t'éprennes à ce point de ma baguette de pain ?....de mes chouquettes ?....pour finalement décider de ton propre chef dès potron-minet de me réveiller cet ultime matin, inopinément, t'accrochant à ma pine comme à un aimant ! Qu'est-ce qui t'a pris de me crier aux oreilles à ce moment-là : -Frère Jacques, frère Jacques, dormez-vous, dormez-vous ? Sonnez les matines, sonnez les matines, ding dingue dong, ding dingue dong...! Adieu, mon ange, nous n'irons plus au bois, mon vit est vanné et moi aussi, je dois me reposer; tu aurais dû me ménager et non pas m'imposer tout ce remue-ménage à rendre eunuques un régiment de hussards ! Maintenant je peux enfin chanter sans arrière-pensées, rejetant loin de moi toute idée de gaudriole : -Meunier, tu dors, ton moulin, ton moulin bande trop vite Meunier, tu dors, ton moulin, ton moulin jouis trop fort...! Signé : Ton dévoué et à jamais fidèle Jack the lover.

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