Sur le seuil de la chambre qui s'éclaire ,le gai luron est fébrile ,il y a belle lurette qu'il a quitté son atelier de naturaliste ,occupé déja à admirer sa collection de papillons empruntés à la nuit ...ou ravis à la lumière du jour .
Aucun vétement ne dissimule son corps toujours musclè , le naturiste qu'il est se reconnait à l'aisance de son attitude ,aucun bourrelet ne fait d'ombre à sa silhouette ,son estomac n'est pas bourré de mets inutiles ,à l'aube d'un automne déja entamé ,il garde une allure plaisante au regard de celles qu'ils révent de conquérir .
Le jour qui point à travers le fin voilage dessine son image flatteuse ,on sent dans ses veines couler une lymphe sans cesse renouvelée ,et le miroir complice lui renvoie ce double de lui dont il n'a que faire !
Du reste ,il est bien loin de cette pensèe futile ,il pose son regard d'homme tendre sur la couche à peine froissèe :une nymphe encore endormie à la peau laiteuse dévoile dans son sommeil ,l'aréole de son sein gauche au dessus de laquelle une veine bleutée dessine un coeur !
Il ne l'a jamais remarquée ...
Il traverse la pièce doucement ,et glisse sous la couette en lui murmurant cette phrase désormais rituelle" je voudrais te prendre dans mes bras " !
Au dessus du lit immaculé ,une auréole de lumière douce leur fait un ciel de matin tendre .
Capucine.
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