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Suite et fin de Car quand... par Labeillecoule

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Je me suis calé dans un coin avec ma lampe torche sous mon duvet. La nuit est froide mais limpide, le ciel verse des d'étoiles filantes comme si c'était le tirage d'un Euromillion en direct du firmament , me semble que je vais gagner le gros lot tellement ça clignote pour moi dans le ciel. Le gain ça me rend mélancolique, je pense à ma vie sexuelle. C'est vrai que sexuellement parlant je n'aime pas les vieilles femmes, c'est leur humour grinçant qui me bloque. J'ai souvent eu à payer pour ça, à commencer par la pension alimentaire que je verse à mon ex-épouse. Tant que tu peux payer, tu as ce que tu veux question steak. Je n'ai pas de gros besoins, j'ai toujours pu m'offrir ma part de plaisir sans lendemain et je rends grâce aux filles qui n'ont pas d'autre envie que de faire plaisir, car à vrai dire, j'ai beaucoup de mal à aimer. Inutile d'être psy pour comprendre que je suis disqualifié, je n'ai pas les aptitudes requises pour la vie de couple et je défie un quelconque psy de m'expliquer comment en sortir, le pourquoi, je le sais déjà. Merci. À Paname, c'était facile, les filles étaient légion, mais je dois avouer qu'au fin fond de la Bretagne ( sainte terre des traditions épiscopales, des illuminées du pardon ou des allumées de la dé-colinisation. Adepte du fest-noz militant après la troménie en costume de velours, bienvenue à la Breizh party !) j'ai du mal à trouver de la dévergondée sans la coiffe des illusions. Faut dire, je ne suis pas un apollon et si j'ai de quoi vivre, je ne roule pas sur l'or. Alors je me retranche dans mon gros pavillon, il n'est pas à moi, mais j'en ai la charge. J'ai commencé à régler les problèmes intestinaux, parce que les gargouillis de chaudière m'atteignent les nerfs. J'ai purgé des kilomètres de tuyauterie, puis j'ai changé quelques joints, ça a calmé le jeu jusqu'au prochain pète. Ce n''est pas qu'elles soient plus cons que nous, les femmes, elles sont souvent attirées par la difficulté, un homme difficile à atteindre est un Pygmalion, elles se feraient statufier pour qu'il les aime. Alors que nous, les membrés, la D.G.J.F (douce gentille jolie facile) c'est du nanan dont on ne se lasse, tant qu'elle ne nous tend pas le récépissé du pacs, voire l'annonce des bans. C'est peut-être schématique, mais... Il y a dans l'ombre quelque chose qui a bougé sans bruit, je suis certain d'avoir vu remuer dans le champ des menhirs... Et à nouveau cette odeur de soufre! (à partir de là, faut lire en chuchotant) Ces pachydermes mal dégrossis sont une aubaine pour planquer un esprit allergique à la pleine lumière, certains esprits prennent de la ramure tant qu'ils ne sont pas directement en vue. Les esprits malingres, n'ont jamais faim et préfèrent imaginer des trucs plutôt que d'aller y voir de plus près, tu comprends ça quand tu passes plus de vingt ans à cracher du code dans une grosse boutique. Pour peu que tu ne sois pas très causant, malgré toi, tu alimentes de balivernes la station radio moquette, on te prête le pire jusqu'à ce que tu le rendes. C'est l'instinct grégaire qui veut ça. Les morts ne sont pas si différents des vivants. Ils ne sont pas plus des anges que les mortels se l'imaginent. Les morts s'ennuient, alors bien-sûr, ils s'accordent de faire quelques blagounettes pas bien méchantes pour tromper leur absence. Ils éventrent un Tobby un jour et ça les fait tant hurler de rire qu'on entend comme un vent, le cliquetis de leurs côtes. Et le lendemain ils reviennent voir si tu as pleuré, si ça t'a fait mal. Parfois ils en font des caisses, gros comme un vulgaire cercueil d'épicéa, sans crainte d'être grotesques, juste pour voir. Tiens, regarde, il bouge encore, s'il pouvait glapir ce pauvre lapin. Inutile de perdre plus de temps quand un bon lit m'attend, je vais simplement remballer mon attirail, la pêche est finie, moi je vais au plume ! (fin du chuchotis) Sauf que parfois les certitudes aveuglent pleins phares dans la nuit et quand je passe la barre de seuil de mon château adoptif, je lâche mon barda là comme s'il était devenu trop pesant, je sens une présence, elle ne rigole pas. Un ru se faufile le long de ma colonne raide verticale, une peur animale m'immobilise. Tendu, je dois me faire violence pour sortir de cette torpeur et fais un pas, puis un second, laissant la porte ouverte derrière moi, alors je sens un souffle brûlant me passer entre les jambes, il me lèche les pieds, comme s'il cherchait à me déstabiliser et je serre les fesses, les dents, les poings, tout ce que je peux étreindre pour contenir mon cri, l'effroi me saisit le poil, je suis moite de sueur de la tête aux pieds. Puis plus rien. Je claque la porte et verrouille avec une énergie disproportionnée, comme pour vider un trop plein d'adrénaline. J'en suis certain, il y avait ici une vraie force dont je ne sais si elle m'était hostile ou bienveillante. Soudain, j'ai vu Thierry La Fronde dégonder la porte, tel Obélix, il l'enfonçait, le menhir à bout de bras et derrière lui, Ménie Grégoire, qui gueulait tout son souffle, puis Guy Lux accompagné d'une vachette qu'il tenait par le cou et qui avait le timbre d'une Denise Fabre. Catherine Langeais a fondu sur le frigo pour y mettre toute la collection des Raymond Oliver, Jean Carmet n'était pas en reste, en slip de bain, shorty à carreaux, très seventies. Quant à Michel Berger il a réussi à faire rentrer un piano debout tandis que Jacques Rouland pénétra les lieux avec une scie musicale munie d'un oeilleton de caméra, planqué dans le manchon et puis est arrivé Tobby, il n'avait pas bonne mine le bon gros toutou, et le défilé à continué comme ça toute la nuit...

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