Allez voir "Les Noces"... par Ouessentimented2

... Vite, vite avant que cela ne disparaisse des écrans : « Les noces » film de Philippe Béziat. Encore cette semaine sur deux écrans parisiens. Pour ceux qui peuvent se laisser envahir par la musique, séduire par les images et emporter par l’écriture. J’vais pas vous esspliquer, vous aurez tout sur Wikipedia et Google. Lisez avant d’aller voir et écouter le film car toute une histoire précède la composition de l’œuvre par Stravinsky, son évocation par une voix off à partir de textes de Charles Ferdinand Ramuz (traducteur de l’œuvre et auteur de « Souvenirs avec Igor Stravinsky ») et même le projet du film. Mais n’écoutez pas une version « audio » avant d’y courir, découvrez une version brute qu’avait imaginée Igor-le-Terrible : que les musiciens et chanteurs soient sur la scène en même temps que le ballet mais version qu’il a dû remballer dans ses cartons devant l’impérialisme balletophillique du grandiose mais damné fauché Diaghilev. Les musiciens et chanteurs sont d’une fraîche beauté en constante progression à mesure que le travail de mise en place de l’œuvre avance jusqu’à la représentation qui nous fait ressentir comme un frisson ce qu’essayaient d’exprimer Platon ou Hegel lorsqu’ils évoquaient le « Beau, le Juste, le Vrai » (Tiercé dans le désordre mais... Baste ! ) Mirella Giardelli dirige l’opération par des gestes et mimiques de prêtresse inspirée mais fraternelle, Dominique Reymond dit les textes de Ramuz avec un regard et une bouche de Sainte (qui auraient plu à Roger Vailland) Rarement noces de l’image et de la musique auront été aussi réussies. Basta cosi ! Allez-y. Et pour une fois : les yeux et les oreilles ouvertes. J’vous paye la différence (entre un pigeon comme disaient Darty & Colucci) si vous n’aimez pas… Ecco tutto. Missa est (Oui je sais, c’est une œuvre composée à partir de chants traditionnels russes et pas siciliens. Ma… Nitchevo : La musique se parle en italien) PS : Après l’avoir vu l’un (ou plutôt l’une) d’entre vous écrira un bel et bon commentaire, plus décent et plus digne de l’œuvre que cette paperole jetée comme un coup de dés au milieu d'une tempête de sons. Mais allez-y d’abord.