C'était samedi en fin d'après-midi. Nous nous rendions à l'ouverture d'un restaurant d'un couple d'amis quand tout à coup la radio locale nous annonce qu'un chien courait sur l'autoroute A2 .
Je vis soudain cette pauvre bête, complêtement effarée, voyant les voitures arriver à une vitesse effrayante, essayant de rester sur le côté de la chaussée, courant à l'infini...j'en ai eu les larmes aux yeux...parce que cet être ne savait pas ce qui était en train de lui arriver, mais devait préssentir une fin abominable... et cette image me rendit en Syrie où des milliers d'enfants, de femmes et hommes ne savent pas ce qui va leur arriver dans les prochaines secondes suivant les sirènes d'alerte...s#il y en a....
Et ce matin de nouvau, un soleil radieux, mon chat traversant le jardin comme un lion sa savanne , heureux d'être tout simplement...et qu'est devenu ce pauvre chien, échappé d'une voiture ou lâchement abandonné par son maître?
Et ces gens en Syrie? Quand finira ce carnage? Les élections approchant dans beaucoup de démocraties occidentales, l'attente se fait longue. Que peuvent bien penser les Syriens de notre attitude, de notre non attitude, de notre regard éberlué certes, mais notre regard seulement. Où sont nos gestes, alors que certains d'entre eux n'hésitent pas à mettre leur vie en danger pour sauver la vie de journalistes étrangers pris au piège.
Comme si, de nouveau il fallait faire place à de nouvelles armes...le marché est saturé, alors il faut jeter...quel gâchis! Que de vies perdues et abîmées à jamais. ce printemps arabe se transforme en cauchemar, tout doucement mais sûrement!
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