Bonsoir,
Les chemins se confondent, Verlaine épouse ces traces, celles laissées par nonchalance, par oubli , ou tout simplement par ennui, de ces mille et un conquérants de notre civilisation, de notre vieille terre,de nos paysages moutonnants, il se plaît, nous dit -il , à conjuguer au quotidien ces sarments de vie,entremêlés de culture sauvage comme de simples pérégrinations illusoires dont le but essentiel était et est encore, cet embrasement de l'esprit , au travers de ces envolées lyriques, éphémères, enveloppant de sa cape caressée par ces regards attendrissants de quelconqu' être dont l'espoir n'est qu'illusion, alors que le poète, doucement enlace de ses lèvres les mots qui se promènent sur le parchemin de sa vie...
Que n'a t il emmené dans son sillage, sur ces chemins se croisant à l'aune de ceux de Compostelle, ses jurons, ses frasques, ses envies soudaines de dérision, ses envies soudaines d'enracinement, ses envies , ô combien jamais parachevées, et qu'aujourd'hui encore , mon regard , le vôtre , peut embrasser avec cette pointe de mélancolie , cette douce caresse de l'esprit....
Tout est présence de celui, dont les autochtones rejetaient , et le verbe, et l'être, et les mots et la diatribe, le temps , lentement , avec parcimonie tisse le linceul de sa beauté inépuisable...
Tout est embrasement sur ces routes aux détours desquelles, tels de jeunes enfants nous devinons ses traces comme autant de syllabes conjuguées , nous nous émerveillons à la lecture de ces lieux, dont l'unique richesse demeure le regard sauvage du poète, des poètes...
Rimbaud,Verlaine , ne sont ils pas ces mémoires qui épousent ces sentes qui s'éternisent dans le Tourteron d'où Dhotel parlait d'un pays duquel on ne revenait jamais...
Ces chemins sont encore et toujours éblouis par ces bruits diffus de leurs pas nonchalants...
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