monologue avec georges perros par Oups1

La poésie de Georges Perros me laisse sur le carreau Je comprends bien son sentiment et n’en suis d’accord pour autant car plus souvent qu’à lui je crois il m’arrive de me réjouir d’une rencontre, d’une parole, d’un rien Un bonjour en ouvrant la fenêtre suffit à ranimer mon courage pour la journée et je ne déteste pas les vœux d’un enfant pour la bonne année et si tout autre vient à me visiter il n’est pas rare que je lui donne à partager de mon intimité Je n’ai pas l’impression que l’âge rime avec morosité Nostalgie et tristesse ne font pas chez moi bon ménage : si je tiens à réchauffer la première au coin de mon feu de mes fréquentations j’écarte la seconde assurément C’est en tout cas l’héritage que je voudrai laisser aux gens ou même aux chiens Je suis daccord, c’est ennuyeux de sentir au devant de soi en permanence la mort sa faux toute prête à vous faire regretter d’être né D’un autre côté on n’a pas non plus choisi d’être là vivant et avec l’âge c’est surprenant je m’en accommode : nous marchons souvent côte à côte elle et moi et il nous arrive en coin nous regardant d’éclater de rire à la tête qu’on a Mais je n’apprécie pas du tout je vous l’accorde, à l’égard de mes amis ou mes proches son attention conquérante C’est décourageant Je lui en fait souvent reproche quoiqu’elle s’en fiche probablement. oup1 le 6 janvier 2012