Qu'elles soient sauvages ou plus civilisées, cette petite fille aimait à couper les fleurs, pour se faire plaisir et pour rendre heureuses sa grand-mère et sa mère; cette histoire se passe dans une charmante banlieue-ouest de Paris, quelques petites années après 1955...le temps qu'elle apprenne à marcher et surtout à courir, vous allez comprendre pourquoi plus loin.
Elle même était habillée de charmantes robes à fleurs (ou carreaux Vichy) elle dessinait des fleurs, constituait des herbiers,rêvait de fleurs, les mangeait même. (c'est vous dire) enfin pas toutes...rires
A la montagne à Morzine, en vacances avec ses parents chaque année, elle était heureuse et ne savait plus ou donner de la tête tant il y en avait" Papa, Papa, s'écriyait elle en voiture arrête toi ! celle là, je ne l'ai pas encore" et Papa arrêtait la 403 gentiment le temps qu'elle compose un bouquet..un de plus.
Cette banlieue vraiment paisible ou elle vivait en appartement, offrait au printemps des jardins presque luxuriants à ses yeux, par la richesse des couleurs, les arbres fruitiers, tout de rose et de blanc vêtus, la multitude de fleurs printanières comme le lilas...Ah le lilas, que n'aurait-elle pas fait pour en cueillir et en rapporter à sa mère qui l'aimait autant qu'elle, c'est comme ci le printemps la rendait follement heureuse, elle l'était déjà, c'était dans sa nature avec une pointe d'espièglerie mais là c'était l'ivresse du bonheur...
Elle échafaudait des plans pour arriver à ses fins et elle y arrivait bien souvent, alors ça l'encourageait pardi !
Chaque année elle s'enhardissait la bougresse et en vint à chaparder chez les voisins lointains, puis de plus en plus proches, soit au dessus du grillage (mais il fallait escalader c'était parfois risqué) ou même passait dangereusement le portail, le coeur palpitant..., mais il lui fallait le sentir le Lilas, s'enivrer de son merveilleux parfum,puis le chaparder se rouler avec dans l'herbe...quel bonheur !
Un jour, un vilain Monsieur l'a prise sur le fait en train de voler,mais elle ne s'est pas départie de sa bonne humeur et lui a répondu avec la candeur de l'enfance :" tout ce qui dépasse des grillages appartient à tout le monde !!! " Il n'empêche qu'elle est partie en courant de toutes ses forces, alors qu'il lui criait "je vais te retrouver et le dire à tes parents" sur le moment elle a eu peur de lui, un peu.
Par la suite, à chaque fois que leurs regards se croisaient, elle lui tirait la langue, puisque sa mère était au courant et qu'elles riaient sous cape...:)
Cette devise elle l'a faite sienne "Tout ce qui dépasse des grillages appartient à tout le monde"
Et l'a appliquée longtemps mais avec plus de finesse. (tout se peaufine dans la vie)
Et puis vint le jour ou, elle a pu vivre en maison (un rêve de petite fille aussi LA Maison)...et depuis ce temps elle s'en donne à coeur-joie grace aux conseils antérieurs de sa mémé, pour planter, semer des fleurs, des arbres, des fruitiers et elle a eu bigrement la main verte !
Les fleurs de montagnes sont désormais pour la grande majorité protégées, alors elle les contemple, les photographie, reste durant des heures à les saisir sous leur meilleur angle (comme la pensée sauvage) parfois accompagnée (z'ont du mérite) parfois seule...elle se sent plus libre comme le coquelicot...sa fleur préférée.
Comme le dit Mouloudji " pour n'aimer que ça (les coquelicots, faut être idiot )
ça fait rien soit !
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Mouloudji "comme un p'tit coquelicot"
http://www.youtube.com/watch?v=FbDJDy6c-UE
Et vous Amis (e) Pccistes vous avez des souvenirs ressemblants ?
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