Pour mes enfants et pour tous les enfants de la terre
La femelle, toujours, doit être gardée petite
Aux yeux des hommes, aux yeux du monde qui proclame
Quelle est une plante pour procréer et quelle imite
La Nature en cela, celle qui chante et acclame
La vie. Lorsquen ses flancs elle tisse un destin,
Cette fée est choyée, admirée par les mâles
Qui observent jalousement ce quelle porte sous ses reins.
Et quand lenfantement a lieu au fond des râles
Une métamorphose envahit ce mystère
Qui, dun plaisir fugace, a fait jaillir lenfant.
Car la douce ingénue est devenue une mère.
Linstant majestueux simprime dans le temps.
De ce désordre époustouflant déborde lamour.
Le couple orné de cette palpitation si douce,
Dun petit cur tremblant qui voit enfin le jour,
Transforme sa passion en un chemin de mousse.
Ô tendresse ! Faire grandir le sang vif de sa chair
Sous des ailes qui protègent, au sein dun écrin chaud,
Est la gloire des êtres qui peuplent notre terre.
Lorsque lenfant est là, il est roi et si beau.
Botticella
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