Heroic Fantasy par Pierolaite

Titi Robin nous parle de ses voyages à la BM. J’aime les Bibliothèques. Silencieuses. Fraiches. Pleines de livres aux pages magnifiques, à tourner une à une. De couverture à scruter, décrypter, de style à gouter du bout des yeux en se demandant si on aura du plaisir à lire. Ce n’est pas si solitaire qu’on le croit. Il y a des femmes aussi. Des femmes avec des lunettes qui aiment rester couchée, Qui aiment réver, et cultiver leur jardin. Bon ! Me voilà dans la place, c’est au fond, prés des immenses baies vitrées qui donnent sur un jardin public, lieu superbe. On est là quelques dizaines, certains assis, certains debout. Je reste derrière, en cas d'un incendie. Suis-je seul ? Je ne connais pas sa tête. Elle n’a pas voulu. On a échangé quelques mails, quelques semaines de mails. Trop de mails. Tout à l’heure, je lui ai dit en tchat’ “J’irai. on prend un pot après, si tu veux. Faudra que tu me trouves alors ? Si je te plais. Au pire on en reparlera demain.” ...Bien sur, c’est cool, j’aime les courants d’air sur le visage, je dirais "merci" si elle ne venait pas…ça rafraichit le vent. “Ok.” D’habitude c’est kikou lol et compagnie, là rien. Ce "ok" rapide et sec, a sonné comme quand gros Bob se réveille à l’arrière de la bagnole et dit “j’ai faim”. “ok”. Quelqu’un me regarde depuis que je suis entré. Assise en, face de la porte, dans l’ombre d’un poteau, avec des lunettes de soleil. C’est pour ça que je l’ai remarquée. Pull mohair bleu électrique, jean, carré. Soignée sans trop, aurait dit ma grand-mère. La conférence commence, c’est informel, les gens se déplacent un peu. Tiens elle est plus là, “lunette” ? Si, juste devant moi à 10 cm à peu prés, et elle a dit “petijo49″. A priori c’est elle. Non ? Eloïse94. Moi, mon cerveau est un peu collé, là. D’autant qu’elle n'a pas dit ça en face, loyalement. Non. Elle s’est mise debout devant moi en me tournant le dos. Et a chuchoté “petijo”, 2 fois, parce que je suis un peu sourd. C’est héréditaire, ma mère. Je n’ai répondu “glupoui, que la 2 eme fois. C’est nul comme pseudo. Petijo49. Prononcé ça sonne … “plouc”. Elle se penche pour ramasser son sac tombé à ses pieds. Le frolement de son postérieur, que dis-je ? De ses fesses somptueuses, ne rien provoque moi chez, Non. Parce que je tiens mon manteau plié devant, là. alors je sens que je dérange. Je me recule. Poli. La 1ere fois on se doit de montrer sa bonne éducation. Elle recule en se relevant et s’appuie sur moi. Son parfum discret. “fraicheur d’été”. Cool on a le mème assouplissant. Là, je me détend, un peu, et je la prend par l’épaule. Je me sens autorisé on partage une marque, déjà. Comme mon manteau je l'ai posé sur une table de lecture, on peut prendre contact vraiment . Je veux dire ses épaules repose sur ma poitrine. Son derrière sur mon devant. Sa main prend ma main, par dessus. Pour la guider sur son ventre. Il est doux son pull. Sa tête se dépose doucement sur mon épaule. Elle se tourne vers mon visage. Son souffle. Marrant. On a le mème dentifrice aussi. Je vais en changer. Elle va croire que c’est exprès. Titi nous fait un tour de gratte. ça nous donne un prétexte pour nous balancer, Doucement. Quand nous allons vers l’avant mécaniquement Elle monte devant moi. Quand nous allons vers l’arrière. C’est moi qui monte contre son dos.. Sur le coté c’est plus facile mais ça donne pas pareil. Son autre main a pris la mienne, et l’a gardée. J’ai croisé nos bras par dessus mon autre bras. j’ai posé ma joue contre… son oreille Je suis souple mais ça manque de naturel quand je me penche trop. Enfin bon en public je reste décent. Titi a arrété de jouer et une toute petite dame très gentille a posé de sa toute petite voix ténue , une très longue question… Pas bougé les artistes. juste mon index sur son index, son petit doigt dans ma paume. Mon soufle dans sa nuque. Titi répond à la dame, il parle plus fort, il capte l’attention. Elle dit “on y va ?” en se tournant vers moi et en souriant. Je pourrais être content de la voir, rappel c’est la 1ere fois. Mais je louche et mes yeux sont embués, mon cerveau a perdu la moitié de son sang, parti je sais pas trop où. Je ne vois que ses yeux, et son expression. Ses yeux sont mouillés et son regard à la fois fixe et flou. Oui bon on fait la mème tête, c’est encourageant. Je ne résiste pas… je lui ai fait un piou, une grosse bise maladroite sur la bouche. Elle répète “allez, on y va ?” Notez bien que je la comprends parfaitement. Mais moi cependant, je ne suis pas à 5 minutes prés. Je suis un peu gitan ce soir moi. Alors je ne dis rien, main aux fesses, tournée, collée à moi, je la prends par les lèvres, doucement, elle résiste mais ne fuit pas. On s’est compris. J’insiste sa bouche se laisse embrasser à pleine bouche. Et répond, finalement. Je fais durer, qu’elle goutte juste… Son corps se presse contre le mien, son bassin cogne quelque chose de dur. Elle me caresse la nuque, le dos , les fesses, bombe le torse pour mieux le presser… ça suffit, il me semble. Titi me regarde en souriant quand j’ouvre les yeux – heu monsieur ROBIN – il me fait un clin d’oeil et empoigne son manche à lui pour jouer un peu de guitare. Je redresse la téte calmement je me tourne vers la sortie. “On y va” Les notes orientales et tziganes de Titi portent nos pas, tanguant, mais soudés, moi le plus droit possible, tiens j’ai mes tiags au pied , celles d’il y a 25 ans, je les avais pas jetées ? Il y a 10 ans au moins ? (Réédition sept 10, un peu corrigée)