Aux dernières extrémités de la nuit apparaît ce coin de dune amoureusement retrouvé.
Je me perche aux avant-postes.
Je sais le lieu et le moment privilégiés, attrapés au vol et emprisonnés jalousement dans mes bras, tant quils pourront y tenir.
Au loin, laube bleue, dont pas un scintillement ne méchappera.
Pour une fois, je suis là, toute à cette Terre. Jy crèche pour de bon, les yeux bouche bée.
Comme je flotte, comme je sens, et comme je sais que tant de vous sont assis à mes côtés.
Même lindicible absent se fait compagnon de fortune pour loccasion.
Ce cortège joli me gonfle les poumons, rassemble mon puzzle, me ressoude le dessoudé.
Apocalyptique désir de tout, tu me jettes en pâture à ma fleur de peau !
Livresse mentête, entraîne toujours plus loin la course solaire et le jeu du tout pour le tout.
Ma peau se consume dans cet éternel présent, je peux sans douleur écraser le temps.
Je guette !
Je guette la première vague du matin... Celle qui rosit les joues, celle qui dit encore...
Celle qui promet et ne se cueille quà la fleur du jour.
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