Conte de platane
Dans la cour de récréation, c'est la cohue, le brouhaha, les cris, comme toujours. Ceux des plus grands qui sennuient ce jour là décident d'inventer un nouveau jeu. Il faut juste en attraper quelques uns tranquilles dans leur coin et les attacher autour nous, les six arbres qui trônons au milieu de la cour, répartis selon les règles simples de la géométrie. Ça fait six candidats : on leur présente ce nouveau jeu sous le jour le plus attrayant et rapidement on parvient à ses fins. Voilà nos six cobayes liés à nos troncs, nos troncs à la belle écorce si colorée.
Et la nuit est venue, la grande nuit des arbres affamés.
Notre écorce commence à craquer, des boursouflures voraces apparaissent peu à peu tout autour des petits corps immobiles. Nous avons bientôt complètement enveloppé les petits enfants impuissants.
Quel régal !
Au matin, nous avions singulièrement grossis et des formes nouvelles avions crées. Des formes inquiétantes comme des cris silencieux.
(à ne pas raconter aux enfants après 20h)
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