Lawrence
Le réceptacle à obole recueille trois gouttes dencens oliban, fragrance qui vous tenait conscient et vous invitait à vous insérer dans la peau de ce Lawrence maintes fois raconté. Maintes fois rêvé.
Et je vous regardais,
Et je vous écoutais.
Aucun signe dinsénescence nest venu parasiter lintime perception quaurait été votre vie de nomade du désert, votre rêve reste entier.
Votre imaginaire vous emporte, de laube au crépuscule, à chevaucher dans ce silence dambre que seul votre souffle perturbe, le reprenant dans de mirifiques palais où de brunes chevelures dévoilent dhypnotiques regards concupiscents, mais vous gardent loin, très loin, du moindre geste obscène.
Caresses velours, touchers de soie, irrumation délivrance.
Plantes, fleurs et racines pilées, broyées aux vertus irréfragables savamment distillées en un doux-amer breuvage cholagogue parachèvent votre nirvana.
Et je vous regardais,
Et je vous écoutais.
Maintenant vous me lisez :
« Il y a des gens qui vous laissent tomber un pot de fleurs sur la tête dun cinquième étage et qui vous disent : Je vous offre des roses »
Avant lévanouissement, nos regards se sont trouvés sur cette fréquence nommée hasard.
A mon réveil il était là.
Adieu Lawrence.
↧