Elias,
Hélas, c'est le dernier message que tu recevras de ma part ! Depuis le temps que je mendie plus de douceur et de délicatesse, avant, pendant et après nos ébats, je me suis lassée. Désormais je n'attendrai plus ton obole. Et oui, je te quitte !
Mais laisse moi te dire avant que ma boite mail ne s'autodétruise, quelques vérités bien senties dont je suis sûre que tu n'es nullement conscient. Tu n'es pas viril, tu es un gros bourrin
qui crois qu'exprimer de la tendresse le tafiolise et qui trouve obscènes les mots d'amour.
« Il y a des gens qui vous laissent tomber un pot de fleurs sur la tête d'un cinquième étage et qui vous disent : je vous offre des fleurs » et bien, tu en fait partie.
La seule fois que tu m'as offert quelque chose, c'était les fameux sucres d'orge que tu as utilisé pour me mimer une irrumation... Fin psychologue avec ça !
Si au moins tes chevauchées avaient été fantastiques, j'aurais pu mettre une petite croix dans la case avantages, mais même pas, ta concupiscence ne passe pas l'épreuve de la réalité !
Tu es irréfragablement un looser !
Tu veux savoir ? Penser au temps que j'ai perdu avec toi me fait mal au ventre et ce n'est pas une quelconque substance cholagogue qui me soulagera. Je vais plutôt insérer des blancs dans ma mémoire pour t'en faire disparaître et plutôt deux fois qu'une pour n'en laisser aucunes bribes.
Tu m'auras quand même apporté quelque chose, je sais maintenant que tu es une preuve par l'absurde et qu'il faut que je prenne les jambes à mon coup dés que je croise un gars dans ton genre.
En fait, je suis une romantique, la turgescence m'intéresse beaucoup moins que l'insénescence.
Au plaisir de ne plus te voir, enfin !
Justine
PS : je suis partie avec les meubles, je t'ai laissé mon trousseau de clés sur l'évier
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