A toi seule, qui cherches ton poème en deçà de nos jours
enclins à oublier le printemps des murmures
séjour des fées marraines & des vers bien peu sûrs
que quatre arpents de vivre entre nous alentours
ont séparé de vrai ainsi que deux signaux
le rouge que tu mis comme moi au tombeau
et le vert du départ pour un cheval d'orgueil
qui semble un insensé parmi tous les recueils
que nos âmes ( comédiennes ) apprennent de par leur coeur
ainsi que les baisers qui séparent les lignes
et les deux heures solaires ou lunaires par deux fois
nos deux pauvres soucis de vivre et de mourir,
petite soeur inconnue, m'ont doté de la foi
de celle qui anime la matière en nos coeurs
à l'oeuvre qu'en toi de même tu recèles depuis tout
le début de ton âge avec pour seule demeure
un don de ta mémoire où le vivre est partout
cela que toi lumière et splendeur très antique
tu vêtis en ton rire et pétris de tes mains
tes mains de pèlerine aux printemps telluriques
qui demandent à parler et narrer un dessein
oui, pour le peu que j'en sache je te vois prophétesse
d'un jeune rêve très ancien, mais qui pourrait renaître
en un esprit de vie, cet élixir d'ivresse
que ton nom que tu sais reconnaîtrait du mien
en cela deux syllabes illuminent une seule
ont même signifiance si de deux origines
en nos jours de Babel les oiseaux de passage
se rient bien des humains dans leur foireux babils,
or qu'en est-il de vrai en ce chemin de halte
de prière et de feu, mais Qui pourrait venir
sinon pour le demain un même lieu pour le dire ?
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