Blanc sous verre enfermé dans les limbes de t'attendre
un chemin de fumée versant une rangaine
un endroit clôt et triste aux lisses trop humaines
où des paquets de vie s'épuisent jours et nuits
alors, sans mon sommeil en provisoire du rêve
je m'allongeais ainsi qu'une plaie qui s'oublie
sur un canapé large et crevé, tandis qu'elle
en sa voix en conserve sortait d'un haut-parleur
je t'endends depuis lors depuis cette nuit blanche
où l'aria de Bach a traversé l''espace
opium domestique du poison dans la nasse
élébore de contralte perdu au fond de l'heure
Je ne savais ton nom ni même quel était
ton histoire, belle Dame à la voix au lointain
mon histoire ou bien celle des absents qui mourraient
au dedans d'une vie où vont les reviens-pas
un Monsieur Von Kara dirigeait son orchestre
où ta voix rouge et sombre déchirait la voilure
des années de ma vie et même de mes maîtres
à demain, mieux promise aux voix de la nature
adieu pour nous seuls toi qui m'a su tutoyer
au moment où la vie voulut que l'on fût tristes
à toi va cet oubli et l'état de service
que la vie mieux vivante en mémoire vint ouvrir
grande soeur de ce jour, où je fus ton empire
imaginé, mais plein d'avoir été aimé
imaginée, mais vaine d'avoir en toi chanté
à toi seule le Merci d'une vie qui revient
A la Saint Apolinaire 2010
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