Cétait la dernière question orale au gouvernement à lAssemblée nationale de la séance du 14 février 2012. Je ne sais plus très bien de quel sujet il était question si ce nest les vampires de la spéculation financière.
Alors le jeune ministre de lÉconomie et des Finances se leva pour répondre.
À quarante-six ans, il a déjà derrière lui une belle carrière politique : député à vingt-sept ans, sous-ministre à vingt-neuf ans (il faisait partie des
juppettes débarquées six mois après), maire de Troyes à trente ans, puis, quelques beaux ministères dont lOutre-Mer (en 2005), lIntérieur (en 2007), le Budget (en 2010) et maintenant, les Finances (en 2011). Ce nétait normalement pas lui qui était prévu à Bercy mais il a su faire son colérique au bon moment (bon à savoir, les colères marchent toujours car leurs victimes les craignent et sexécutent, même quand on est au plus haut niveau).
Lair de rien (une gueule de Harry Potter), il est capable de déclencher les plus grands mouvements au Palais-Bourbon. Comme ce 8 novembre 2011 où il ironisa sur larrivée au pouvoir de lopposition en 1997 « par effraction ».
Mais cet ancien journaliste radio (et avocat) a aussi quelques belles conquêtes féminines, en particulier Marie Drucker et tout récemment Michèle Laroque qui est revenue (fiscalement) en France pour loccasion.
Revenons à la question du 14 février 2012. Dans sa réponse, le ministre expliqua quil nétait pas possible de donner trop dexplications techniques car le temps manquait (il navait que deux minutes de temps de parole) mais que cétait à base de nanotechnologie.
Il poursuivait ainsi : des spéculateurs sont prêts à acheter des bureaux les plus proches possible de la bourse de Londres, ne serait-ce que pour gagner cent mètres de distance, car avec les fibres optiques, cela leur permet de gagner quelques nanosecondes dans leurs ordres et ils gagnent ainsi un temps précieux où les cours évoluent en temps réel.
Bon, sur le fond, cest intéressant de le savoir. Il y a des gens qui veulent se rapprocher physiquement des lieux du pouvoir financier pour grignoter sur les concurrents quelques nanosecondes. Cest fou hein ?
En revanche, de là à parler de nanotechnologie, cest un peu fort de café. La technologie à base dinformatique et de télécommunications doit être très évoluée mais il ne sagit pas, dans ce cas, de nanotechnologies, même si des nanosecondes sont en cause
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